. Le theatre des Grecs . fpîre-ton que meurtre & que fu*reur ? Elle a raifon; & lon ne conçoitpas trop comment Alcméne eft allezcruelle pour sobfUner à répandre unfang innocent fur le tombeau de fonfils. Ioîe quoiquinutile dans le reftede la Pièce fait-là un beau rôle. Maisceft aux dépens dAlcméne & dHer-cule. La jeune captive ne pouvant nifléchir fes Juges, ni fauver Arcas, tirede fa robe un poignard & menace desen frapper, fi lon perce Arcas. Onla défarme ; & déjà la viétime étoitprête à tomber , lorfquun bruit detonnerre arrête le bras de Philocté ciel souvre : on voit Hercule furun nu
. Le theatre des Grecs . fpîre-ton que meurtre & que fu*reur ? Elle a raifon; & lon ne conçoitpas trop comment Alcméne eft allezcruelle pour sobfUner à répandre unfang innocent fur le tombeau de fonfils. Ioîe quoiquinutile dans le reftede la Pièce fait-là un beau rôle. Maisceft aux dépens dAlcméne & dHer-cule. La jeune captive ne pouvant nifléchir fes Juges, ni fauver Arcas, tirede fa robe un poignard & menace desen frapper, fi lon perce Arcas. Onla défarme ; & déjà la viétime étoitprête à tomber , lorfquun bruit detonnerre arrête le bras de Philocté ciel souvre : on voit Hercule furun nuage. Il donne la vie & lole àArcas. Il défend quon pleure Alcidedevenu Dieu, & il ordonne quon luiEvj io8 HERCULE MOURANT, Sec: drefTi des autels. Cette machine ne;vaut pas mieux que dans Seneque; &lEpifode dArcas la rend plus déTe<5tueu-fe. Ceft dans un fens contraire à celuidHorace: * Dignus vinàice nodus* *HoratJ« Art. Poét, Fin des Tragédies de Sophocle:. 5-î E ES TRAGEDIESDEURIPIDE, AVERTISSEMENT. vT^Uripide, dit Àriflote, quoî-5» Ht que dailleurs peu exacl & peu?> châtié dans la conduite & la difpo-}?> fition de fes Sujets, paroît pourtant*> le plus tragique de tous les poëtes »;Voilà en peu de mots le caractère dece Poète, & cela fuffit pour fe rap-peller ce que nous avons dit dansles Difcours préliminaires. Lair né-gligé dEuripide a une forte de grâce5qui peut balancer la régularité deSophocle. Sans y regarder de fortprès, on trouvera dans le premier ,certains défauts que le fécond évitoitavec foin. Mais on ne peut sempê-cher de les pardonner, en faveur dufentiment de pitié & de terreur dontïame fe fent agitée. Cefl quEuripidedonnoit beaucoup plus à la nature quàiart, & fuivoit, plus en compofant;ies mouvemens de fon cœur que ceuxde fon efprit. Aufîi eft-îl bien difficileà repréfenter dans une traduction {im-portable. Pour peu quon manquedaurapper cette langueur élég
Size: 1876px × 1331px
Photo credit: © Reading Room 2020 / Alamy / Afripics
License: Licensed
Model Released: No
Keywords: ., bookauthordukeuniversitylibrarylansoncollection, bookdecade1740