Gazette des beaux-arts . mplis de soupières en argent et de platsen vermeil; mais sur les étagères et dans les armoires vitrées, les chan-deliers, les boîtes et les bonbonnières brillent comme des diamants dansun immense écrin. H semble même que les enfants participent, dès leurspremières années, à ce goût spécial; car il nest pas de famille un peuancienne où lon ne trouve quantité de joujoux en argent et en or, chaisesmicroscopiques, tasses lilliputiennes, cafetières en miniature, services detable à lusage des poupées, aimables et charmantes prodigalités à peuprès inconnues dans les autres pa
Gazette des beaux-arts . mplis de soupières en argent et de platsen vermeil; mais sur les étagères et dans les armoires vitrées, les chan-deliers, les boîtes et les bonbonnières brillent comme des diamants dansun immense écrin. H semble même que les enfants participent, dès leurspremières années, à ce goût spécial; car il nest pas de famille un peuancienne où lon ne trouve quantité de joujoux en argent et en or, chaisesmicroscopiques, tasses lilliputiennes, cafetières en miniature, services detable à lusage des poupées, aimables et charmantes prodigalités à peuprès inconnues dans les autres pays. Si lon ajoute, à tout ce que possèdentles familles néerlandaises les grandes pièces qui constituent les tiésorsdes Gilds, des confréries et des communes, on ne sera pas surpris delextraordinaire abondance de belles choses cpie les organisateurs delexposition dAmsterdam ont pu soumettre à ladmiration des visiteurs. La première pièce dorfèvrerie qui attire les regards est une belle coupe. COUPE EN ARGENT REPOUSSIi Appaitenant à la ville de Haarlen 72 GAZETTE DES BEAUX-ARTS. en argent repoussé. Elle a la forme gracieuse dun immense calice, reposesur un pied remarquablement dessiné et supporte un couvercle plein délé-gance, que surmonte un petit saint Martin déchirant son manteau. Cettecoupe appartient à la ville de Haarlem ; elle date de 1604. La municipalitéde cette époque, qui entendait posséder un chef-dœuvre, sadressa, pourremplir ses vues, aux meilleurs artistes quon put trouver alors. Ce fuiHendrili Goltsius qui en fournit le dessin, et le grand peintre sinspira, pouren trouver la forme et pour en régler lordonnance, de ces beaux modèlesitaliens dont il raffolait à cette époque, et dans lesquels il puisa saseconde manière. Le saint Martin du couvercle fut demandé à Hendrikde Keijser, et E. J. Yan Vianen, qui fut chargé de lexécutiondu travail, sentira à son honneur. On sait encore ce que coûta cet intéressant chef-d
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