. Les bons enfants . la dégager et à lemmener entriomphe. Quelquun qui serait entré dans le salonen ce moment aurait cru à une bataille sérieuse,tant les cheveux étaient épars, les habits, les robesen désordre : lun avait perdu sa cravate, lautreson peigne; un troisième navait plus de boutons àson gilet, une quatrième avait une queue à sa jupearrachée dans toute sa largeur; celui-ci cherchaitson soulier, celle-là son col; tous étaient rougeset suants. Cest au beau milieu de ce désordre que la portesouvrit et que Mme de Rouville fit entrer de nou-veaux voisins, qui étaient venus faire une visit


. Les bons enfants . la dégager et à lemmener entriomphe. Quelquun qui serait entré dans le salonen ce moment aurait cru à une bataille sérieuse,tant les cheveux étaient épars, les habits, les robesen désordre : lun avait perdu sa cravate, lautreson peigne; un troisième navait plus de boutons àson gilet, une quatrième avait une queue à sa jupearrachée dans toute sa largeur; celui-ci cherchaitson soulier, celle-là son col; tous étaient rougeset suants. Cest au beau milieu de ce désordre que la portesouvrit et que Mme de Rouville fit entrer de nou-veaux voisins, qui étaient venus faire une visite etqui désiraient faire connaissance avec les enfants. Mme de Rouville fut interdite à laspect généraldes enfants. « Quy a-t-il donc? Quarrive-t-il, mes enfants,pour que vous soyez dans cet état? Où est Ca-mille? )) Mme de Rouville espérait que Camille au moinsserait présentable. Camille avança, les cheveuxépars, une manche déchirée, le visage suant, etfort embarrassée de sa >O o o o o LES BONS ENFANTS 315 (c Veuillez excuser, madame, dit Mme de Rou-ville, le désordre dans lequel se trouvent ces Pourquoi êtes-vous comme au sortir duncombat? ajouta-t-elle en jetant un regard mécon-tent sur Camille. CAMILLE. Nous jouions, maman, à délivrer Sophie dunebande qui lentourait, et nous sommes un peuclecoiiies. — Un peu est joli! Décoiffés, déshabillés; vousavez lair de gamins des rues. Nous vous laissonsà vos jeux désordonnés. Quand vous serez présen-tables, vous viendrez au grand salon. » Mme de Rouville se retira avec les personnesquelle avait amenées ; les enfants restèrent un peuconfus, puis ils sourirent en se regardant, puis ilsrirent à gorge déployée et ils coururent sarrangerchacun chez soi. Quand la nouvelle voisine, Mme Delmis, fut par-tie, Mme de Rouville appela les enfants. « Comment se fait-il, leur dit-elle, que vousayez joué si brutalement et avec une telle violence?Vous aviez lair tous de


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