L'Invasion de la mer . ai que,puisque nous ne pouvons sortir de cette maudite cour, Coupe-à-cœur ne le pourrait pas non plus!.. Nimporte, je voudrais lavoirici!.. Et pourvu que ces brutes ne lui fassent point de mal! » M. François se contenta de hocher la tète sans répondre, enfrottant son menton et ses joues, déjà rudes sous la poussée despremiers poils. Les prisonniers, ayant vainement attendu quon leur apportâtquelque nourriture, navaient plus quà prendre un peu de reposdont ils sentaient grand besoin. Après sêtre étendu- sur lesbottes dalfa, tous parvinrent à sendormir plus ou moins tard,e


L'Invasion de la mer . ai que,puisque nous ne pouvons sortir de cette maudite cour, Coupe-à-cœur ne le pourrait pas non plus!.. Nimporte, je voudrais lavoirici!.. Et pourvu que ces brutes ne lui fassent point de mal! » M. François se contenta de hocher la tète sans répondre, enfrottant son menton et ses joues, déjà rudes sous la poussée despremiers poils. Les prisonniers, ayant vainement attendu quon leur apportâtquelque nourriture, navaient plus quà prendre un peu de reposdont ils sentaient grand besoin. Après sêtre étendu- sur lesbottes dalfa, tous parvinrent à sendormir plus ou moins tard,et ils se réveillèrent dune assez mauvaise nuit dès la pointe dujour. « De ce que nous navons pas soupe hier soir, objecta juste-ment M. François, faut-il en conclure que nous ne déjeuneronspas ce matin?.. - Ce serait fâcheux, je dirais même déplorable!.. » répliqua lebrigadier Pistache qui bâillait à se décrocher les mâchoires, nonpas de sommeil, cette fois, mais de faim. KN CAPTIVITE. [93. Tous parcoururent la cour intciieur,. (Page 189.) Les prisonniers ne tardèrent pas à être fixés sur cette trèsintéressante question. Une heure après, Ahmed et une douzainede Touareg pénétraient dans la cour et y déposaient du mêmegâteau que celui de la veille, de la viande froide, des dattes, dequoi suffire à six personnes pour une journée. Quelques cruchescontenaient une bonne quantité deau, puisée à loued qui tra-versait loasis de Zenfig. 194 LINVASION DE LA MER. Une fois encore, le capitaine Hardigan voulut connaître le sortque le chef touareg leur réservait, et il questionna Ahmed. Celui-ci, pas plus que Sohar la veille, ne consentit à ré avait sans doute des ordres à ce sujet, et il quitta la cour sansavoir prononcé une seule parole. Trois jours sécoulèrent etnapportèrent aucun changement à la situation. Chercher à sé-vader du bordj, cétait impossible, du moins en escaladant leshautes murailles, escalade impossible à


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