Gazette des beaux-arts. . on temps et pour les accoutrements étranges. Robestraînantes, manteaux chamarrés, vêtements empesés aux plis symé-triques, aux garnitures de plumes ou de fourrures, modes allemandesou orientales, armures et casques ouvragés, tout ce qui a uneapparence pittoresque le séduit et se retrouve soit dans ses fresques,soit dans ses dessins. Pour ses contemporains, Pisano fut avant tout un peintre, etcomme tel sa réputation fut grande. Aussi signe-t-il toujours sesmédailles : « Opus Pisani pictoris. » Dans un document de 1435, ilestqualiflé de« chiarissimo pittore ». Lionel dE
Gazette des beaux-arts. . on temps et pour les accoutrements étranges. Robestraînantes, manteaux chamarrés, vêtements empesés aux plis symé-triques, aux garnitures de plumes ou de fourrures, modes allemandesou orientales, armures et casques ouvragés, tout ce qui a uneapparence pittoresque le séduit et se retrouve soit dans ses fresques,soit dans ses dessins. Pour ses contemporains, Pisano fut avant tout un peintre, etcomme tel sa réputation fut grande. Aussi signe-t-il toujours sesmédailles : « Opus Pisani pictoris. » Dans un document de 1435, ilestqualiflé de« chiarissimo pittore ». Lionel dEsté, en sadressant àsou frère Méliaduse, écrivait : « Pisanus omnium pictorum liujusceaetatis egregius. » Sans parler encore des humanistes réunis à la VITTORE PISANO. 337 cour de Ferrare qui le comblèrent déloges, nous pouvons citerBiondo de Forli, qui, dans son Ilalia iUasIrala, sexprimait ainsien 1450 : « Unus superest qui fama ceteros nostri seculi facile ante- DIVVSALPHONSVS^ ^v rt t^--CGCC. •rKlY/APHATOK-cT^PACîFiCVS-? ETUDE roUR LA M K D A 11, r. T, D Al. Ml OS SE D ARAGON, ROI DE N A PL ES. (Recueil Vallarili, n« 71, folio 61.) cessit, Pisanus nomiue. » En 1456, Facio ajoutait, dans son De Virisilhi^tribits : « In pingendis lormis rerum sensibusque exprimendis,ingénie prope poetico putatus est. » Enfin, on lit dans Aasari(t. 111, p. S) : « Fu costui in eccellenza pari a tutti i pittori delletà 358 GAZETTE DES BEAUX-ARTS. sua. » A Vérone, à Venise, à Pavie, à Rome, à Ferrare, à Mantoue,Pisano exécuta des peintures qui justifiaient sa réputation, mais quiont presque toutes disparu. Cest seulement dans la dernière partie de sa carrière, après avoirquitté Rome, que Pisano se révéla comme médailleur. Lart desmédailles, pratiqué par les Grecs et par les Romains, puis complè-tement oublié pendant plusieurs siècles, avait tenté déjà plus dunartiste. Dans les inventaires, dressés en 1401 et en 1402, des collec-tions d
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