Revue de l'art chrétien . tilde prédilection ; il affecte la forme dune truelle,dune spatule, dun couteau à palette ; il est plusou moins courbé et sa longueur varie de quatreà huit centimètres. Quelques praticiens prétendent quavant lin-troduction de loutil, il est bon de mouiller légè-rement la pellicule de chaux sur le buon fresco ;dautres ne veulent pas de ce bain, et il semblequils ont raison. Pour manier loutil de façon à ne pas atteindrela couleur, il faut une extrême légèreté de main,beaucoup plus grande, dit-on, que celle dun bar-bier. Les conditions du travail varient beaucoup :la pe
Revue de l'art chrétien . tilde prédilection ; il affecte la forme dune truelle,dune spatule, dun couteau à palette ; il est plusou moins courbé et sa longueur varie de quatreà huit centimètres. Quelques praticiens prétendent quavant lin-troduction de loutil, il est bon de mouiller légè-rement la pellicule de chaux sur le buon fresco ;dautres ne veulent pas de ce bain, et il semblequils ont raison. Pour manier loutil de façon à ne pas atteindrela couleur, il faut une extrême légèreté de main,beaucoup plus grande, dit-on, que celle dun bar-bier. Les conditions du travail varient beaucoup :la pellicule de chaux est plus ou moins adhérenteet son épaisseur nest pas toujours la même ; lasurface préparée par le maçon est tantôt lisse,tantôt rugueuse ; la fresque peut être fendilléeou soulevée ; en un mot quelle que soit lhabiletéde lopérateur, il ne peut jamais garantir uneparfaite réussite. Jai vu le même praticien obtenir des résultatspeu satisfaisants sur une fresque, et remettre une. Le pape Urbain IV, église San-FLiviano ^i Mùntetiascone (XI Y*-siècle). autre en si parfait état, quon peut croire quejamais elle na été badigeonnée. Ce nest pas du premier coup quon parvientà enlever la chaux ; après avoir dégrossi, on syreprend à plusieurs reprises pour enlever les peti-tes parcelles logées de ci de là ; on se sert alorsdoutils plus fins. Lorsque tout ce quon a pu enlever de chauxa été ôté, il reste souvent sur lensemble de lafresque une sorte de nuage blanchâtre trans-parent. Les uns tentent de le faire disparaître par des ®élange0. 217 lavages répétés à leau claire; mais, comme je laidéjà fait remarquer plusieurs fois, leau ne doitpas baigner la te7npera, et par conséquent les par-ties ainsi peintes resteraient avec cette sorte debuée blanchâtre, et du reste leau est réprouvéedans nimporte quel cas par la majorité des pra-ticiens à moins dabsolue nécessité. Dautres ont préconisé la paraffine dissoute
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