. Gazette des beaux-arts . , ou bien monté sur sonchar et parcourant les villes de son empire dans toute la pompe royale,telle quHérodote décrit le cortège de Xerxès. Ce ne fut que sous le règnedArtaxerxe Mnémon, longtemps après lépoque où les Grecs avaientcommencé à placer des têtes de divinités sur leurs espèces monétaires, quà COLLECTION DE M. LE DUC DE LUYNES. 419 Lampsaque et dans quelques autres villes où prédominait linfluence dugoût hellénique on substitua le profil du roi à son image complète. Dans les pays proprement grecs, jusquà Alexandre, les rois sétaientcontentés dinscrire leurs
. Gazette des beaux-arts . , ou bien monté sur sonchar et parcourant les villes de son empire dans toute la pompe royale,telle quHérodote décrit le cortège de Xerxès. Ce ne fut que sous le règnedArtaxerxe Mnémon, longtemps après lépoque où les Grecs avaientcommencé à placer des têtes de divinités sur leurs espèces monétaires, quà COLLECTION DE M. LE DUC DE LUYNES. 419 Lampsaque et dans quelques autres villes où prédominait linfluence dugoût hellénique on substitua le profil du roi à son image complète. Dans les pays proprement grecs, jusquà Alexandre, les rois sétaientcontentés dinscrire leurs noms sur la monnaie, presque toujours sansladdition du mot BASIAEns, pour lequel lesprit hellénique éprouvaittant de répugnance. Le conquérant de lAsie fut le premier Grec quiplaça son portrait sur les monuments numismatiques ; encore ne le fit-ilquen déguisant ses traits sous les attributs dHercule, de qui la race dessouverains de la Macédoine prétendait descendre. Même après Alexandre. la monnaie de bronze ne reçut que rarement leffigie royale, et danslargent comme dans lor on revint assez souvent aux types religieux oumythologiques. La figure des rois est dailleurs fréquemment accompa-gnée de symboles divins, tels que couronnes radiées ou de feuillages,égides, etc. Mais à mesure quon savance dans la suite des temps, souslinfluence de lécole de Lysippe et de ses successeurs, les effigies royalesdevinrent de plus en plus individuelles et de plus en plus humaines. Latête dAlexandre était encore idéalisée : cétait presque celle dun de deux siècles après, la tète de Philippe V, roi de Macédoine, surladmirable statère dor que nous reproduisons ici, nest plus quun simpleportrait.
Size: 2223px × 1124px
Photo credit: © Reading Room 2020 / Alamy / Afripics
License: Licensed
Model Released: No
Keywords: ., bookcentury1800, bookpublisherparissn, booksubjectart, bookyear18