Gazette des beaux-arts . ondance de la production chez unartiste. On était si habitué à la verdeur decelui-ci quil sest mêlé un peu détonnementau deuil causé par sa perte. On nallait plusle revoir, on nallait plus assister à sa petitecomédie; les ficelles échappées à ses mainsglacées nallaient plus mettre en mouvementles petits acteurs, bien vieux déjà cependant,auxquels, non sans complaisance, on accordaitle sourire bienveillant quon a pour dan-ciennes connaissances ! Et ce quon appelait,lui vivant, lesprit, la bonne humeur, len-train de Madou, a été bien près de se trans-former en gloire apr


Gazette des beaux-arts . ondance de la production chez unartiste. On était si habitué à la verdeur decelui-ci quil sest mêlé un peu détonnementau deuil causé par sa perte. On nallait plusle revoir, on nallait plus assister à sa petitecomédie; les ficelles échappées à ses mainsglacées nallaient plus mettre en mouvementles petits acteurs, bien vieux déjà cependant,auxquels, non sans complaisance, on accordaitle sourire bienveillant quon a pour dan-ciennes connaissances ! Et ce quon appelait,lui vivant, lesprit, la bonne humeur, len-train de Madou, a été bien près de se trans-former en gloire après lui, le ravissement desfemmes aisément charmées rendant complicepetit à petit ladmiration plus prudente deshommes, si bien quaux enchères, lorsquil y a tiois mois on vendit lesportefeuilles du vieux et charmant artiste, la passion commune fit monterà des prix inattendus lœuvre délaissée de son atelier. Il me suffira derappeler que des esquisses se vendirent 3,200 francs, des aquarelles 2,150. XIX. — 49 386 GAZETTE DES BEAUX-ARTS. des dessins 750, et quil se trouva même un amateur pour acquérir auprix de 22,000 francs un tableau, le Coup de Vêtrier. Le secret de cette grande vogue est dans une particularité a gardé en Belgique le commerce familier des peintres de la gaieté.Teniers et ses jovialités non seulement neffarouchent personne, maisfont la curiosité et la joie des dames aussi bien que des messieurs. Jenaffirme pas que lesprit public se circonscrive dans cet idéal ; on a vupar des succès bien différents quil y a place dans ladmiration pour desrecherches plus pathétiques ; et cependant une pente naturelle ramènetoujours, sinon à aimer sans partage, du moins à privilégier la Farce. Elleest si bien dans le caractère commun quon a créé en Brabant un motqui, je le crois, nest employé nulle part ailleurs; du substantif on a faitun qualificatif, et lon dit volontiers dun homme quil est « farce » silest drôle et


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