Gazette des beaux-arts . ctiontopographique formée avec tant de soin au commencement de ce siècle,et augmentée depuis par des dons et des acquisitions successifs. En 1712, M. Clément, sous-bibliothécaire, chargé spécialement de lagarde des estampes et planches gravées, légua à la Bibliothèque une col-lection de dix-huit mille portraits. On peut encore aujourdhui apprécierlimportance de ce don en faisant attention à la marque manuscrite Cl quelon rencontre si fréquemment, et qui indique les estampes qui provien-nent de M. Clément. Cest principalement sur des portraits du règne de t. Pendant que


Gazette des beaux-arts . ctiontopographique formée avec tant de soin au commencement de ce siècle,et augmentée depuis par des dons et des acquisitions successifs. En 1712, M. Clément, sous-bibliothécaire, chargé spécialement de lagarde des estampes et planches gravées, légua à la Bibliothèque une col-lection de dix-huit mille portraits. On peut encore aujourdhui apprécierlimportance de ce don en faisant attention à la marque manuscrite Cl quelon rencontre si fréquemment, et qui indique les estampes qui provien-nent de M. Clément. Cest principalement sur des portraits du règne de t. Pendant que notre collaborateur écrivait ces lignes, le vœu quil exprimait setrouvait réalisé. Sur le rapport dune commission nommée ad hoc, M. le ministre delinstruction publique a envoyé à Oxford un artiste habile et consciencieux, M. Frap-paz, pour y copier en fac-similé les dessins innombrables de la bibliothèque Bodléienne,contenus dans les seize volumes qui ont appartenu à la collection Gaigniè Estampe du maître de 1H6. 134 GAZETTE DES BEAUX-ARTS. Louis XIV que lon remarque ces initiales, mises à lencre parle collec-tionneur lui-même, et sur les pièces composant les œuvres presque com-plets de Nanteuil, dÉdelinck, de Van Schuppen, de Pitau et des Poilly ;quelques épreuves sont même remarquables par leur beauté et leur fraî-cheur, et attestent le bon goût de lamateur, comme le nombre des piècesléguées par lui témoigne de sa libéralité. Nous arrivons aune date importante pour lhistoire de la Bibliothè 16 mai I72l\, le roi avait ordonné linstallation des livres et autresdépendances de sa bibliothèque dans lhôtel de Nevers; en 1731, lacqui-sition que fit lÉtat des estampes du marquis de Beringhen détermina lacréation dun nouveau département. Le Cabinet des Estampes, dont lim-portance venait de saccroître par cette acquisition considérable, eut désor-mais son rôle à part et sa vie propre. Le marquis de Beringhen semble


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