Mœurs, usages et costumes au moyen âge et à l'époque de la renaissance . rands seigneurs, à leur entrée solennelle dans une ville. Le nom de vin fut encore donné à des liqueurs composées du suc de cer-tains fruits, et dans lesquelles le raisin nentrait en aucune façon. Tellesétaient les vins de cerises, de groseilles, de framboises, de grenades, et lemoré, fait avec des mûres, si vanté par nos poètes du treizième siècle. Il if>4 MŒURS ET USAGES. convient de mentionner aussi les dépenses ou piquettes, qui se faisaient enversant de Peau sur le marc de vendange, ou sur des prunelles; les bn


Mœurs, usages et costumes au moyen âge et à l'époque de la renaissance . rands seigneurs, à leur entrée solennelle dans une ville. Le nom de vin fut encore donné à des liqueurs composées du suc de cer-tains fruits, et dans lesquelles le raisin nentrait en aucune façon. Tellesétaient les vins de cerises, de groseilles, de framboises, de grenades, et lemoré, fait avec des mûres, si vanté par nos poètes du treizième siècle. Il if>4 MŒURS ET USAGES. convient de mentionner aussi les dépenses ou piquettes, qui se faisaient enversant de Peau sur le marc de vendange, ou sur des prunelles; les bnvragesdavelines, de lait damandes, les sirops dabricots, de fraises, les eaux demerises, de framboises, boissons rafraîchissantes qui se buvaient principale-ment en été; enfin la tisane que vendaient les confiseurs de Paris et quilscomposaient à froid ou à chaud avec de lorge mondé, des raisins secs, despruneaux, des dattes, des jujubes et de la racine douce (réglisse). Cettetisane peut être considérée comme lorigine de celle que les marchands de. Fig. 112. — Le sommelier en fonctions. Fac-similé dune gravure sur bois de laCosmographie universelle de Munster, in-fol., Bâle, 1549. coco vendent encore au peuple, à un sou le verre, et qui ne sest pas, àcoup sûr, améliorée depuis le bon vieux temps. Cest vers le treizième siècle que leau-de-vie fut connue en France, maisil ne paraît pas quon lait admise comme liqueur avant le seizième. Lecélèbre médecin Arnauld de Villeneuve, qui écrivait à la fin du treizièmesiècle (et à qui lon a faussement attribué linvention de leau-de-vie, quunmédecin de Florence employait antérieurement dans ses remèdes), sex-prime ainsi : « Qui le croirait, que du vin lon put tirer une liqueur qui nani sa nature, ni sa couleur, ni ses effets?... Cette eau-de-vin est appeléepar quelques-uns eau-de-vie; et ce nom lui convient, puisquelle fait vivreplus Elle prolonge la santé, dissipe les hum


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