. Le manoir des Boishaël . entra dans la chambre doù il étaitsi malencontreusement sorti, pensait Raymondeen sentant des larmes de rage surgir au bord deses paupières. Elle sempressa de quitter la mai-son, et, une fois de retour chez elle, daller trou-ver sa mère. Mme Dentérac, très occupée à faire ses comptesde maison, sapprêtait à renvoyer Raymonde,lorsquelle fut frappée de son air agité. « Tu semblés toute bouleversée, quas-tu donc? — Ah! maman, le vilain homme! Je le dé-teste ! Je le voudrais au fond de la mer, mangépar des requins! — Ah! mon Dieu! à qui en as-tu donc? Quienvoies-tu en pât


. Le manoir des Boishaël . entra dans la chambre doù il étaitsi malencontreusement sorti, pensait Raymondeen sentant des larmes de rage surgir au bord deses paupières. Elle sempressa de quitter la mai-son, et, une fois de retour chez elle, daller trou-ver sa mère. Mme Dentérac, très occupée à faire ses comptesde maison, sapprêtait à renvoyer Raymonde,lorsquelle fut frappée de son air agité. « Tu semblés toute bouleversée, quas-tu donc? — Ah! maman, le vilain homme! Je le dé-teste ! Je le voudrais au fond de la mer, mangépar des requins! — Ah! mon Dieu! à qui en as-tu donc? Quienvoies-tu en pâture aux requins avec une sigrande férocité ? — Cest notre voisin, M. de Boishaël. Conce-vez-vous que jai été gentiment lui demander denous laisser emmener Rertranc à Paramé et quilla carrément refusé. — Tu as eu parfaitement tort de faire cettedémarche sans men parler, répondit Mme Denté-rac dun ton sévère. Ma chèro enfant, tu es, je telai dit bien des fois, beaucoup trop entrepre-. « Ali! mon Dieu! à qui on as-tu donc? » DEUX FENÊTRES EN VIS-A-VTS. Il nante. Dès quune idée bondit dans ta cervelle, lucherches les moyens de la mettre à exécution,sans prendre de conseils, sans demander de per-mission. Cette tendance de ta nature pourra tejouer plus dun mauvais tour, et je ne suis pasfâchée du petit désagrément qui tarrive aujour-dhui sil peut te rendre moins indé, conte-moi laventure en détail. » Raymonde dégonfla son cœur auprès de samère et termina son récit par de nouveaux ad-jectifs qualificatifs des moins flatteurs pourM. de Boishaël. « Sa femme et ses enfants doivent être bienmalheureux avec lui. — Je crois quen effet, malgré de sérieusesqualités, il ne leur rend pas la vie douce. » Mme Dentérac raconta alors à sa fille tout cequelle savait sur le père de Bertrane. Cétait un gentilhomme de vieille souche; unde ceux qui pouvaient, autant quil est possible,prouver que le sang de Du


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