Fables de La Fontaine . ? Nauriez-vous pas, sans moi,Mangé ces animaux que plaint tout le village ? Si jétois homme, par èa foi, Aimerois-je moins le carnage?Pour un mot quelquefois vous vous étranglez tous :!Ne vous êtes-vous pas lun à lautre des loups?Tout bien considéré , je te soutiens en somme Que, scélérat pour scélérat, Il vaut mieux être un loup quun homme : Je ne veux point changer dé fit à tous une même semonce : Chacun deux fit même réponse, Autant le grand que le liberté, les bois, suivre leur appétit, Cétoit leurs délices suprêmes :Tous renonçoient au los des be
Fables de La Fontaine . ? Nauriez-vous pas, sans moi,Mangé ces animaux que plaint tout le village ? Si jétois homme, par èa foi, Aimerois-je moins le carnage?Pour un mot quelquefois vous vous étranglez tous :!Ne vous êtes-vous pas lun à lautre des loups?Tout bien considéré , je te soutiens en somme Que, scélérat pour scélérat, Il vaut mieux être un loup quun homme : Je ne veux point changer dé fit à tous une même semonce : Chacun deux fit même réponse, Autant le grand que le liberté, les bois, suivre leur appétit, Cétoit leurs délices suprêmes :Tous renonçoient au los des belles croyoient saffranchir suivant leurs passions : Ils étoient esclaves deux-mêmes. Prince , jaurois voulu vous choisir un sujetOù je pusse mêler le plaisant à lutile : Cétoit sans doute un beau projet, Si ce choix eût été compagnons dUlysse enfin se sont offerts :Ils ont force pareils en ce bas univers, Gens à qui jimpose pour peine Votre censure et votre LIVRE XII. 201 FABLE II. — Le Chat et les deux Moineaux. A MONSEIGNEUR LE DUC DE BOURGOGNE. Un chat, contemporain dun fort jeune moineau,Fut logé près de lui dès lâge du berceau :La cage et le panier avoient mêmes pé chat étoit souvent agacé par loiseau :Lun sescrimoit du bec ; lautre jouoit des dernier toutefois épargnoit son ami, Ne le corrigeant quà demi : Il se fût fait un grand scrupule Darmer de pointes sa férule. Le passereau, moins circonspect, Lui donnoit force coups de bec. En sage et discrète personne , Maître chat excusoit ces jeux :Entre amis il ne faut jamais quon sabandonne Aux traits dun courroux sé ils se connoissoient tous deux dès leur bas âge rUne longue habitude en paix les maintenoit;Jamais en vrai combat le jeu ne se tournoit : Quand un moineau du voisinageSen vint les visiter, et se fit compagnonDu pétulant Pierrot et du sage les deux oiseaux il arriva querelle ; Et Raton de pr
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