Les symboles de la croix . oyageur gravit la montagne élevée, il voitlhorizon sétendre devant lui, le firmament estplus pur, et ses étoiles plus belles. Alors sesidées grandissent, et son cÅur se dilate; il sentmieux quil est roi. Les jouissances quil éprouvelui font oublier ses fatigues, et aimer ces lieuxdont il redoutait les sommets escarpés. Ainsilà me, qui sait faire les premiers sacrifices, sent1 )ien vite quelle est sur la voie du paradis ; pluselle simmole, plus elle jouit; plus elle embrassela croix, plus son cÅur est content. « Quelle volupté, sécrie saint Augustin, netrouv
Les symboles de la croix . oyageur gravit la montagne élevée, il voitlhorizon sétendre devant lui, le firmament estplus pur, et ses étoiles plus belles. Alors sesidées grandissent, et son cÅur se dilate; il sentmieux quil est roi. Les jouissances quil éprouvelui font oublier ses fatigues, et aimer ces lieuxdont il redoutait les sommets escarpés. Ainsilà me, qui sait faire les premiers sacrifices, sent1 )ien vite quelle est sur la voie du paradis ; pluselle simmole, plus elle jouit; plus elle embrassela croix, plus son cÅur est content. « Quelle volupté, sécrie saint Augustin, netrouvai-je pas tout à coup à me priver de cellesqui nétaient que de vains amusements, et dontla privation, qui dabord avait causé mes craintes,sétait changée en plaisir. Vous les chassiez vous-même de mon cÅur, douceur véritable, suavitésupérieure à toutes les voluptés, mais inconnue 1. « Vire ejiis, vite pulchne, et semitae ejus pacifi-(â ;e. > â Prov. III, 17. /v \m de la croix L ECOxNOMlE. à la chair et au Alors, mon espril étaitlibre des soins cuisants qui déchirent ceux quicourent après les honneurs, les biens, et les plai-sirs des sens, et je faisais mes déUces de madres-ser à vous, qui êtes ma gloire, mes richesses,mon Sauveur, mon Seigneur et mon Dieu . » Tandis que les larmes, dont les jeux des sen-suels se remphssent, coulent tristement vers laterre, troublées par la lie dont elles sont surchar-gées, celles des crucifiés de Jésus ne sont que ladouce et touchante expression dun amour quise donne; elles perlent dans leurs paupières,comme la goutte de rosée aux premiers feux dumatin. Si ce Simon, qui aida Jésus à porter sa croix,eût su que cétait celle dun Dieu, du Sauveurpromis au monde, neùt-il pas accepté avec em-pressement cet office, au lieu de se laisser con-traindre par les Juifs? Neùt-il pas suivi avecbonheur son divin Maître
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