Anna : ou, La piété filiale . i-tuer même un légataire universel. — Un légataire universel, sécria la marquisesurprise. — Oui, Madame, reprit Forton, et plus duneespérance aura été trompée, ajouta-t-il avec unton que le dépit rendit sec et dur ; vous ne tar-derez pas probablement à connaître le nom delheureuse personne qui doit recueillir quarantemille francs de rente. Quand je me suis rendu cematin au domicile de votre oncle, jy ai trouvéun notaire dressant un long inventaire ; il pa-rait que cette précaution insolite a été suggéréepar votre fidèle Dubois, comme sil était besoindu ministère d


Anna : ou, La piété filiale . i-tuer même un légataire universel. — Un légataire universel, sécria la marquisesurprise. — Oui, Madame, reprit Forton, et plus duneespérance aura été trompée, ajouta-t-il avec unton que le dépit rendit sec et dur ; vous ne tar-derez pas probablement à connaître le nom delheureuse personne qui doit recueillir quarantemille francs de rente. Quand je me suis rendu cematin au domicile de votre oncle, jy ai trouvéun notaire dressant un long inventaire ; il pa-rait que cette précaution insolite a été suggéréepar votre fidèle Dubois, comme sil était besoindu ministère dun notaire pour que la marquisede Saint-Ange, nièce du défunt, fût mise enpossession dun héritage sur lequel la nature luia donné des droits incontestables. Vous devezbien de la reconnaissance, Madame, à ce bon ANNA. 51 Dubois, dit-il encore en appuyant sur le nomdu vieux serviteur. Quant à Emilie, je ne croispas quelle puisse vous voir aujourdhui ; lafrayeur, linquiétude lont rendue malade. ». i CHAPITRE IV. Le testament : nouvelles du marquis. Après avoir prononcé ces derniers mots dunton presque léger, Forton se retira. Mais cequil avait dit avait vivement piqué linquiètecuriosité de la marquise ; elle brûlait du désirde connaître le légataire du commandeur. Letestament qui la privait dune riche successionétait un fâcheux incident, et elle se promettaitintérieurement de sen venger sur Dubois. Elleagita fortement le cordon de sa sonnette ; Annaoffrit à sa mère daller elle-même appeler Du- AJSIÎA. 53 Lois ; mais cette offre fut rejetée avec mère et la fille avaient eu la même pensé avait surpris un coup doeil sombre etmenaçant de Forton, et ce coup dœil, expres-sion dune dédaigneuse colère, lui faisait pré-sumer quelle pouvait bien être Y heureuse per-sonne de qui Forton avait parlé. De son côté, lamarquise nignorait pas que le commandeuravait toujours montré pour Anna de la prédi-lection ;


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