. Le General Dourakine; . le et charmante qui tenait de luitout son bonheur, et dans sa satisfaction il seprêtait à la gaieté des enfants et de leur mèreadoptive. On sarrêta peu de jours à Paris ; pasdu tout en Allemagne; une semaine seulementà Saint-Pétersbourg, dont laspect majestueux,régulier et sévère ne plut à aucun des compa-gnons de route du vieux général; deux jours àMoscou, qui excita leur curiosité et leur admira-tion. Ils auraient bien voulu y rester, mais legénéral était impatient darriver avant les grandsfroids dans sa terre de Gromiline, près Smolen&k;et faute de chemins de fer,


. Le General Dourakine; . le et charmante qui tenait de luitout son bonheur, et dans sa satisfaction il seprêtait à la gaieté des enfants et de leur mèreadoptive. On sarrêta peu de jours à Paris ; pasdu tout en Allemagne; une semaine seulementà Saint-Pétersbourg, dont laspect majestueux,régulier et sévère ne plut à aucun des compa-gnons de route du vieux général; deux jours àMoscou, qui excita leur curiosité et leur admira-tion. Ils auraient bien voulu y rester, mais legénéral était impatient darriver avant les grandsfroids dans sa terre de Gromiline, près Smolen&k;et faute de chemins de fer, ils se mirent dansla berline commode et spacieuse que le généralavait amenée depuis Loumigny, près Domfront.érigny avait pris soin de garnir les nombreusesoches de la voiture et du siège de provisionset de vins de toute sorte, qui entretenaient labonne humeur du général. Dès que Mme Dérignyou Jacques voyaient son front se plisser, sa bou-che se contracter, son teint se colorer, ils propo-. ig^^n: Ce moyen innocent ne manquait pas son effet. (Page 5.) I k LE GÉNÉRAL DOURAKINE. 5 saient un petit repas pour faire attendre ceuxplus complets de lauberge. Ce moyen innocentne manquait pas son effet; mais les colères de-venaient plus fréquentes ; lennui gagnait le gé-néral; on sétait mis en route à six heures dumatin; il était cinq heures du soir; on devaitdîner et coucher à Gjatsk, qui se trouvait à moi-tié chemin de Gromiline, et on ne devait y arri-ver quentre sept et huit heures du soir. Mme Dérigny avait essayé de légayer, mais cettefois elle avait échoué. Jacques avait fait sur laRussie quelques réflexions qui devaient êtreagréables au général, mais son front restaitplissé, son regard était ennuyé et mécontent;enfin ses yeux se fermèrent, et il sendormit àk grande satisfaction de ses compagnons deroute. Les heures sécoulaient lentement pour eux ; legénéral Dourakine sommeillait toujours. Mme Dé-rigny se tenait près d


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