Gazette des beaux-arts . s œuvres de lécole nationale. Aussi est-ce merveille de rencon-trer en Europe, dans une seule collection, quatorze peintres de cetteécole, et encore faut-il que lheureux propriétaire soit Anglais. Tous les exemplaires ne sont pas de première qualité, mais il en estde fort remarquables. Un des plus beaux est le portrait de M= Seyfoithet de sa fille, sous ce titre : la-Veuve et son Enfant, par sir Joshua Rey-nolds, le fondateur et le premier président de la Royal Academy, et legrand initiateur du mouvement artistique anglais au xviii= siècle. On serappelle devant cette t


Gazette des beaux-arts . s œuvres de lécole nationale. Aussi est-ce merveille de rencon-trer en Europe, dans une seule collection, quatorze peintres de cetteécole, et encore faut-il que lheureux propriétaire soit Anglais. Tous les exemplaires ne sont pas de première qualité, mais il en estde fort remarquables. Un des plus beaux est le portrait de M= Seyfoithet de sa fille, sous ce titre : la-Veuve et son Enfant, par sir Joshua Rey-nolds, le fondateur et le premier président de la Royal Academy, et legrand initiateur du mouvement artistique anglais au xviii= siècle. On serappelle devant cette toile ces lignes de Willem Bûrger qui définissent sibien le peintre et son style : « Laristocratie anglaise est unique au fut le représentant de celle de son époque, comme Van Dycklavait été pour la cour de Charles P et Lely pour la cour de Charles ILAu temps de Reynolds, la vie de château, le calme et la dignité dans lafamille ont remplacé les mœurs chevaleresques et les mœurs r Jo shaa Reynolds ,Ap: LA VEUVE ET LENFANT, Gazette des Beaiax-Arta. M. JOHN W. WILSON. 397 Les ladies en robe de mousseline blanche se promènent, avec leurs enfantsroses, sous les ombrages de leurs parcs ornés de statues et de simplicité souverainement élégante, où perce la hauteur aristocra-tique, la beauté sereine et nonchalante dune grande race inoccupée, unemajesté tout aimable, voilà ce que Reynolds a exprimé dans la perfection,en peignant ses ladies qui ont lair de déesses terrestres*. » Cest biencela, sauf que M Seyforth, au lieu de se promener, est assise, sa petitefille sur les genoux. Les deux attitudes, les deux expressions, formentun contraste touchant et charmant : la mère en deuil, triste, rêveuse,absorbée dans ses souvenirs ; lenfant qui ignore la mort, mais devine lechagrin, et, souriant à la maman, la caresse pour la consoler, la ranimeret lui arracher aussi une risette. Cette grande toile qui, pour avoir un


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