La comédie humaine . et phy-siques, un caractère dune force surhumaine, les grandesfacultés qui servent à supporter les vicissitudes les plusopposées; il y entrevit tout, même les espaces obscurs etcachés à dessein. Aussi aperçut-il le mal qui dévorait lecoeur de cette belle créature; car, de même que la couleurdun fruit y laisse soupçonner la présence dun ver ron-geur, de même certaines teintes dans le visage permettentaux médecins de reconnaître une pensée vénéneuse. Dèsce moment, monsieur Roubaud sattacha si vivement àmadame Graslin, quil eut peur de laimer au-delà de la LE CURE DE VILLAGE.


La comédie humaine . et phy-siques, un caractère dune force surhumaine, les grandesfacultés qui servent à supporter les vicissitudes les plusopposées; il y entrevit tout, même les espaces obscurs etcachés à dessein. Aussi aperçut-il le mal qui dévorait lecoeur de cette belle créature; car, de même que la couleurdun fruit y laisse soupçonner la présence dun ver ron-geur, de même certaines teintes dans le visage permettentaux médecins de reconnaître une pensée vénéneuse. Dèsce moment, monsieur Roubaud sattacha si vivement àmadame Graslin, quil eut peur de laimer au-delà de la LE CURE DE VILLAGE. 2 1 I simple amitié permise. Le front, la démarche et surtoutles regards de Véronique avaient une éloquence que leshommes comprennent toujours, et qui disait aussi énergi-quement quelle était morte à lamour, ; que dautresfemmes disent le contraire par une contraire éloquence;le médecm lui voua tout-à-coup un culte échangea rapidement un regard avec le curé. Monsieur. Bonnet se dit alors en lui-même : — Voilà le coup defoudre qui changera ce pauvre incrédule. Madame Gras-Im aura plus déloquence que moi. Le maire, vieux campagnard ébahi par le luxe de cettesalle à manger, et surpris de dîner avec lun des hommesles plus riches du Département, avait mis ses meilleurshabits, mais il sy trouvait un peu gêné, et sa gêne mo-rale sen augmenta; madame Grasiin, dans son costumede deuil, lui parut dailleurs extrêmement imposante; ilfut donc un personnage muet. Ancien fermier à Saint-Léonard, il avait acheté la seule maison habitable dubourg, et cultivait lui-même les terres qui en dépendaient. •4. 2 I 2 SCENES DE LA VIE DE CAMPAGNE, Quoiquil sût lire et écrire, il ne pouvait remplir ses fonc-tions quavec le secours de lhuissier de la Justice-de-paixqui lui préparait sa besogne. Aussi désirait-il vivement lacréation dune charge de notaire, pour se débarrasser surcet officier mmistériel du fardeau de ses fonctio


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