. Contes et nouvelles de Marguerite de Valois, reine de Navarre. Nouv. éd. ornée de 75 jolies gravures . dit Guebron , quil naiteté moque, de trompeur qui nait étéhumilié. Vous me faites souvenir ,reprit Simontault, dune tromperieque je voudrois bien vous conter sielle étoit honnête. Puisque noussommes ici, dit Oysille , pour dir? DE NAVARRE. 8t la vérité, dites-la quelle quelle soit,je vous donne ma voix. Puisque vousle souhaitez , madame , reponditSimontault , je men vais donc vousla dire. 82 CONTES DE LA REINE LIT CONTE. Dun sale déjeuné donné à un Avocat età un Gentilhomme par le valet dun
. Contes et nouvelles de Marguerite de Valois, reine de Navarre. Nouv. éd. ornée de 75 jolies gravures . dit Guebron , quil naiteté moque, de trompeur qui nait étéhumilié. Vous me faites souvenir ,reprit Simontault, dune tromperieque je voudrois bien vous conter sielle étoit honnête. Puisque noussommes ici, dit Oysille , pour dir? DE NAVARRE. 8t la vérité, dites-la quelle quelle soit,je vous donne ma voix. Puisque vousle souhaitez , madame , reponditSimontault , je men vais donc vousla dire. 82 CONTES DE LA REINE LIT CONTE. Dun sale déjeuné donné à un Avocat età un Gentilhomme par le valet dunApothicaire. JLJu temps du dernier duc Charlesil y avoit à Aiençon un avocatnommé Antoine Bacliere, bon com-pagnon et aimant à déjeûner du ma-tin. Etant un jour assis devant sa porte,il vit passer un gentilhomme qui sap-peloit M. de la Tirelière. Comme ilfaisoit froid , il étoit venu à pied pourune affaire quil avoit en ville , etnavoit pas oublié chez lui sa grosserobe fourrée de renard. Voyantlavocat qui étoit à peu près fait?comme lui, il lui demanda létat de ses 02. DE N A V A Kli Sa affaires, et ajouta quil ne sagissoifcplus que de trouver quelque bon de-jeùné. Lavocatréponditquecedèjeù-rne se trouveroit assez , pourvu quil setrouvât quelquun qui le payât. Sur ce-la il le prit sous le bras , et lui dit : Al-lons , mon compère, peut-être trou-verons-nous quelque sot qui paierapour tous deux. Le hasardât rencon-trer derrière eux le garçon dun,apothicaire , jeune homme rusé et in-ventif, que lavocat railloit perpétuel-lement. Le garçon songea dès-lordà sen venger , et sans reculer que dedix pas, il trouva derrière une mai-son un etron de belle taille bien etdûment gelé. Il le mit dans- vin pa-pier, et lenveloppa si proprement,quil sembîoit un petit pain de regarda où étoient ses gens , et pas-sant devant eux enliomme fort presse,il eutra dans une maison, et laissa. 8/i CONTES DE LA REINE tomber de sa manche le
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