. Contes mauve . ? Quel malheur ma-t-elle préparé ? » Derrière les arbres, la chanson, sans cesse plus proche, semblait une répliqueaux angoisses de la jeune fille. Lair était vieillot, guilleret : 7 5o CONTES MAUVES DE MA MÈRE-GRAND. « Au rendez-vous, le lendemain,Mon bel ami ne Qui me rendra, Landerirette,Mon ami que jadore? Qui me dira, Landerirette,Si dois lattendre encore? Qui me dira, Landerira,Si jamais reviendra?Landerirette, landerira. n Et la mégère déboucha dans la clairière, lançant à plein gosier ses dernièresroulades. — Ah, ah, te voici, belle esseulée, se moqua-t-elle. J


. Contes mauve . ? Quel malheur ma-t-elle préparé ? » Derrière les arbres, la chanson, sans cesse plus proche, semblait une répliqueaux angoisses de la jeune fille. Lair était vieillot, guilleret : 7 5o CONTES MAUVES DE MA MÈRE-GRAND. « Au rendez-vous, le lendemain,Mon bel ami ne Qui me rendra, Landerirette,Mon ami que jadore? Qui me dira, Landerirette,Si dois lattendre encore? Qui me dira, Landerira,Si jamais reviendra?Landerirette, landerira. n Et la mégère déboucha dans la clairière, lançant à plein gosier ses dernièresroulades. — Ah, ah, te voici, belle esseulée, se moqua-t-elle. Je gage que tu ne matten-dais pas de si tôt?... ni de si belle Mais pourquoi ce visage dune aune ? Quy a-t-il de nouveau ici?... rien? Alors, quesignifient, cette figure, ces yeux pleurards, soltemijaurée? Fi donc, au lieu de sourire à sa bonnemaman qui revient au logis?... Allons, je veux, parce que je suis con-tente, que tout le mondeaujourdhui soit contentcomme moi. Gai, gai, fais. LA FILLE AUX LOUPS. 5i risette, Anémone, ma mie, car je te permets de et dès quil te plaira. La jeune fille ne se le fit pas répéter deux fois; elle remercia, jeta son fichu surses épaules et partit en courant, sans même pensera mettre son bonnet. Elle parvint hors dhaleine à la clairière, tira de son sein la Boule de Jade etla cogna contre larbre. Généreux parut; cest à corps perdu quelle se jeta dansses bras. Elle riait et sanglotait tout ensemble. — Ah, mon ami, mon seul ami, pardonne-moi, je suis mais cette mau-dite avec sa avec sa gaîté... ma tourné la tê Javais unepeur atroce de ne plus te revoir, jamais! Mais, Dieu soit loué, tu es là, bien à moi,mon cher, cher Généreux! Ah, que mon cœur me fait Dinstinct, parce quelle se sentait défaillir, elle chercha de ses yeux les yeuxde celui quelle aimait et doù pour elle émanait toute seffraya de les rencontrer tristes infiniment. —


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