Paris guide . plus authentique-ment de lui. Elles sont même de ses plus remaniuables. Nullepart il na mis plus de grâce que dans les bas-reliefs de la façade :les deux adorables enfants accoudés à lécusson, et la figure ailéequi prend son vol sur la clef de voûte ; jamais non plus il na mon-tré plus de souple vigueur que dans les Saisons colossales tailléesen pleine pierre, au fond de la cour, sur les trumeaux du premierétage. Le génie de ses deux manières est là : lélégance meiveilleusedans les premières figures, sculptées en 1547, cest-à-dire ensa pleine jeunesse; la force et la solidité gra


Paris guide . plus authentique-ment de lui. Elles sont même de ses plus remaniuables. Nullepart il na mis plus de grâce que dans les bas-reliefs de la façade :les deux adorables enfants accoudés à lécusson, et la figure ailéequi prend son vol sur la clef de voûte ; jamais non plus il na mon-tré plus de souple vigueur que dans les Saisons colossales tailléesen pleine pierre, au fond de la cour, sur les trumeaux du premierétage. Le génie de ses deux manières est là : lélégance meiveilleusedans les premières figures, sculptées en 1547, cest-à-dire ensa pleine jeunesse; la force et la solidité gracieuses, dans lesautres, faites plus tard, après cinq ou six ans détude et de matu-rité : « Si les Saisons de lhôtel Carnavalet, dit Gustave Planche,ne résument pas le génie entier de Jean Goujon, elles peuvent aumoins servir à le caractériser nettement. » Jacques de Ligneris, seigneur de Crosne, président au parle-ment de Paris, pour lequel il avait fait ces ouvrages, était un. l|l ^r /i li:;i(!r^ ^?1 !i lifi i il f * 1 ^Éii LES MAISONS HISTORIQUES 61 homme fort entendu aux choses dart. Il navait rien voulu de mé-diocre pour lhôtel, dont il avait acheté lemplacement en 1544,dans les terres en labour de la Culture Sainte-Catherine. PierreLescot lui en avait esquissé le plan, auquel Bullant mit la dernièremain; Ponce fit les ornements, tels que la gracieuse balustrade enpierre qui court au-dessus de la façade du fond ; des peintres ita-liens, les mêmes qui firent merveille à Fontainebleau, peignirentses cabinets, dans le goût un peu lascif, partout de mise en cetemps, à la grande indignation du précieux Sauvai; enfin JeanGoujon fvit son sculpteur. Lhôtel était à peine achevé, que M. deLignerismourut, le laissant à son fils, qui loccupa de 1556 à 1578,année de sa mort. Cest alors quil fut acquis par la famille, restéesa vraie marraine. La veuve de M. de Kernevenoy, dont le nombreton sétait adouci en celui de Carnavalet, et qui


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