. Les Epreuves De Charlotte . ec lenfant et songrand-père depuis plusieurs années. Le bon-papalavait chargée de léducation de sa petite-filleainsi que de la direction de la maison et desdomestiques. Les institutrices sont en généraldes personnes très bonnes et très dévouées quise sacrifient entièrement à leurs élèves etfinissent par les aimer presque autant que lesmères aiment leurs enfants. Par malheur pourCharlotte, la grosse petite Mme Poise faisaitexception à cette règle. Elle enrageait dêtreobligé gagner sa vie et ne savait nul gré àM. de Silbermann, le grand-père de Charlotte, dela t


. Les Epreuves De Charlotte . ec lenfant et songrand-père depuis plusieurs années. Le bon-papalavait chargée de léducation de sa petite-filleainsi que de la direction de la maison et desdomestiques. Les institutrices sont en généraldes personnes très bonnes et très dévouées quise sacrifient entièrement à leurs élèves etfinissent par les aimer presque autant que lesmères aiment leurs enfants. Par malheur pourCharlotte, la grosse petite Mme Poise faisaitexception à cette règle. Elle enrageait dêtreobligé gagner sa vie et ne savait nul gré àM. de Silbermann, le grand-père de Charlotte, dela traiter avec égard et de la payer généreuse-ment. Néanmoins, comme Mme Poise était unepersonne adroite et fine et que dailleurs le sen-timent du devoir ne lui faisait pas défaut, elleavait toujours montré bon visage et donné despreuves de patience et de zèle. Pour le reste, cenétait pas sa faute si elle avait le cœur sec et si,comme elle le disait elle-même, elle naimait pasG les eirusions ».. Charlotte voulait ciier : « Méchante, vous me faites de la peine LE BON-PAPA EST PARTI. 7 Charlotte, dont la sensibilité était très grandeet qui devinait certaines choses avec une intui-tion bien au-dessus de son âge, navait jamais eugrande sympathie pour son institutrice : « Bon-papa, disait-elle à son grand-père, Mme Poiseme produit leflet dune grosse chatte qui rentreses griffes. » Elle faisait aussi cette réflexion :« Quelquefois Mme Poise me regarde derrièreses lunettes; elle croit que je ne men aperçoispas, mais je la vois très bien, bon-papa; ses yeuxbrillent comme ceux dun chat qui guette unesouris. » Et lenfant ajoutait : « Les yeux deMme Poise, ce sont des yeux pointus. » o Chut, petite fille! disait le bon-papa, enmettant un doigt sur ses lèvres. Il ne fautjamais faire de réflexions malveillantes sur quique ce soit, et en particulier sur les personnesqui ont la bonté de soccuper de nous. » Charlotte, tout en adorant son gr


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