Le diable amoureux, roman fantastique . ©e, prendun flambeau de la main des estafiers, et traverseles casernes pour me conduire à mon valet de chambre, encore plus étonné que lesautres, voulait parler pour me demander des nou-velles du nouveau train dont je venais de faire lamontre. « Cen est assez, Carie, lui disâje en en-trant dans mon appartement, je nai pas besoinde vous : allez vous reposer, je vous parlerai de-main. » Nous sommes seuls dans ma chambre, et Bion-detlo a fermé la porte sur nous; ma situation étaitmoins embarrassante au milieu de la compagniedont je ven


Le diable amoureux, roman fantastique . ©e, prendun flambeau de la main des estafiers, et traverseles casernes pour me conduire à mon valet de chambre, encore plus étonné que lesautres, voulait parler pour me demander des nou-velles du nouveau train dont je venais de faire lamontre. « Cen est assez, Carie, lui disâje en en-trant dans mon appartement, je nai pas besoinde vous : allez vous reposer, je vous parlerai de-main. » Nous sommes seuls dans ma chambre, et Bion-detlo a fermé la porte sur nous; ma situation étaitmoins embarrassante au milieu de la compagniedont je venais de me séparer, et de lendroit tu-multueux que je venais de traverser. Voulant terminer laventure, je me recueillisun instant. Je jette les yeux sur le page, les sienssont fixés vers la terre ; une rougeur lui montesensiblement au visage: sa contenance décèle delembarras et beaucoup démotion ; enfin je prendssur moi de lui parler. « Biondetto, vous mavez bien servi, vous avezmême mis desgrâcesà ce que vousavezfaitpourmoi;. 56 LE DIABLE AMOUREUX. mais comme vous vous étiez payé davance, je penseque nous sommes quittes. ~ â Don Alvare est tropnoble pour croire quil aitpu sacquitter à ce prix. â Si vous avez fait plusque vous ne me devez, si jevous dois de reste, donnezvotre compte; mais je nevous réponds pas que voussoyiez payé promptement. Le quartier courant estmangé; je dois au jeu, à lauberge, au â Vous plaisantez hors de propos. â Si je quitte le ton de plaisanterie, ce serapour vous prier de vous retirer, car il est tard etil faut que je me couche. â Et vous me renverriez incivilement à lheurequil est? Je nai pas dû mattendre à ce traite-ment de la part dun cavalier espagnol. Vos amissavent que je suis venue ici; vos soldats, vosgens mont vue et ont deviné mon sexe. Si jétaisune vile courtisane, vous auriez quelque égardpour les bienséances de mon état; mais votreprocédé p


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