. Gazette des beaux-arts . s cheveux seront traités dune manière large et pâle. Pas denoirs qui, en répétant les ombres, donnent trop de mouvement à cettescène de mort. Il est un ouvrage grec où lon voit Ulysse consultantlombre de Tirésias : le héros est de haut-relief; la figure du devin esttrès-peu indiquée, très-peu saillante, et vague. Voilà comment la cou-leur est permise au marbre. Oui, la sculpture en relief sera toujours bien dirigée, bien conseilléepar les principes et par les modèles de lart grec, soit quelle orne les GRAMMAIRE DES ARTS DU DESSIN. 535 vases, les tombeaux, les autels,


. Gazette des beaux-arts . s cheveux seront traités dune manière large et pâle. Pas denoirs qui, en répétant les ombres, donnent trop de mouvement à cettescène de mort. Il est un ouvrage grec où lon voit Ulysse consultantlombre de Tirésias : le héros est de haut-relief; la figure du devin esttrès-peu indiquée, très-peu saillante, et vague. Voilà comment la cou-leur est permise au marbre. Oui, la sculpture en relief sera toujours bien dirigée, bien conseilléepar les principes et par les modèles de lart grec, soit quelle orne les GRAMMAIRE DES ARTS DU DESSIN. 535 vases, les tombeaux, les autels, soit quelle se développe pour animerune frise, ou se resserre pour décorer une métope, soit quelle déploieses figures sur le fronton dun monument ou dans les tympans dun arcde triomphe, soit enfin quelle écrive sur le piédestal des statues ces traitsépisodiques et familiers qui soilt les notes dune histoire dont la statueest le livre. Toujours mesuré dans son élan, toujours délicat dans sa gran-. ritocEssioN des panathénées — ( Prise du Parthèlion. ) deur, cet art incomparable sest imposé volontairement des limites quilest dangereux de franchir, même quand on possède le génie dun Ghi-berti, dun Donatello. Sil nous enseigne que le relief méplat a plus deliberté que le haut-relief et la ronde-bosse, il nous apprend aussi que lasculpture en relief nest jamais mieux dans son rôle que lorsque, respec-tant les lignes et les plans de larchitecture, elle déroule ces longues pro-cessions de figures qui se succèdent comme les paroles dun discourshomérique, et qui semblent passer en glissant sur la muraille, pa-reilles à des ombres, non pas avec la saillie entière et palpable deschoses réelles, mais avec lépaisseur insensible de fantômes qui paraî-traient à la surface des édifices, pour rentrer dans le marbre et séva-nouir au premier clignement de la pensée. C U A n L li S 11 L V N c. DOMENICO CAMPAGNOLA PEINTRE-GRAVEUR DU XVIe SIECLE (


Size: 1932px × 1294px
Photo credit: © Reading Room 2020 / Alamy / Afripics
License: Licensed
Model Released: No

Keywords: ., bookcentury1800, bookpublisherparissn, booksubjectart, bookyear18