Gazette des beaux-arts. . comme sont pour linstant les toiles de La Gandara ou de voilà la M^ dAbrantès « vivant ses mémoires », Gavarni nousla montrera plus tard quand elle les écrira, et la comparaison nestpoint si inutile. Ici le masque est spirituel, il est mutin, il est decour; celui de Gavarni sera de la personne âgée ayant versé dans lalittérature. Lune se tient et sobserve; lautre est écervelée etbohème. Doré nous dit la personne futée, Gavarni la dame ruinée quimet au Mont-de-Piété son argenterie pour donner une soirée. Mais, en A^érité, si M dAbrantès est là, pourquoi a-


Gazette des beaux-arts. . comme sont pour linstant les toiles de La Gandara ou de voilà la M^ dAbrantès « vivant ses mémoires », Gavarni nousla montrera plus tard quand elle les écrira, et la comparaison nestpoint si inutile. Ici le masque est spirituel, il est mutin, il est decour; celui de Gavarni sera de la personne âgée ayant versé dans lalittérature. Lune se tient et sobserve; lautre est écervelée etbohème. Doré nous dit la personne futée, Gavarni la dame ruinée quimet au Mont-de-Piété son argenterie pour donner une soirée. Mais, en A^érité, si M dAbrantès est là, pourquoi a-t-on oubliéM™ de Genlis, même en gravure? Y eut-il jamais femme auteur pluspopulaire, plus peinturlurée, gravée, lithographiée, que celle-là? Silon expose Sarah Bernhardt comme « autoress », M™^ de Genlis ne peutguère être omise; tant vaudrait oublier Delphine Gay ou George PORTRAITS DÉCRIVAINS ET DE JOURNALISTES. 203Sand. Je ne fais aucun rapprochement littéraire, je parle seulement. THKOrHLLE GAUTlEn, PAU AL G. DE GHATILLON {1S3 9). (Collection de Muc Judith Guiutier.) de la réputation. Et M™ de Duras, auteur àOurika, un des succès dela Restauration, et M^ de Bawr, dont Ciespy de Prince nous a 206 GAZETTE DES BEAUX-ARTS. gardé une si délicieuse frimousse; même si lon y réfléchit, pourquoipas aussi M™« Lebrun-Vigée qui nous a laissé damusants mémoires,dont les éditions ne se comptent plus? On dit ces noms en courant,mais si lon cherchait bien! Sans doute, on na passé ni Marat, ni Robespieire, deux écrivainsdiscutables, encore que citoj-ens fort civiques, ni non plus FabredÉglantine, attribué à Prudhon un peu à la légère, ni Lameth, niChaumette. Mais alors pourquoi passer sous silence dautres journa-listes autrement féconds et moins terribles, le bon La Mésangère, parexemple, créateur des journaux de mode, littérateur modeste etérudit, qui a lancé une idée au moins sans gêner personne? Onaperçoit assez pa


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