. Petites tailles et grands coeurs, 1914! . is, adoucissant la voix : « Si tu mobéis, cetargent sera à toi dès que tu quitteras cette maison,et, je le sais, vous ne pouvez pas y rester long-temps. » Pierre tient dans sa main un billet déployé de cinqcents franr.*^ ina;- ? ..L^ert ne voit rien : sa vue esttroubler SCS oreilles bourdonnent, le sang afflue àses tempes, jamais encore, depuis ces derniers jours,il na ressenti pareil bouleversement dans son être. Pierre a peu de temps devant lui. Il faut quil aitle serment dHubert avant que Clémence soit deretour: un seul mol peut, à lheure, actuell


. Petites tailles et grands coeurs, 1914! . is, adoucissant la voix : « Si tu mobéis, cetargent sera à toi dès que tu quitteras cette maison,et, je le sais, vous ne pouvez pas y rester long-temps. » Pierre tient dans sa main un billet déployé de cinqcents franr.*^ ina;- ? ..L^ert ne voit rien : sa vue esttroubler SCS oreilles bourdonnent, le sang afflue àses tempes, jamais encore, depuis ces derniers jours,il na ressenti pareil bouleversement dans son être. Pierre a peu de temps devant lui. Il faut quil aitle serment dHubert avant que Clémence soit deretour: un seul mol peut, à lheure, actuelle, enéveillant des soupçons, détruire les plans du traîtreau moment même du triomphe. Mais voici que le timbre du dehors résonne. Laporte a été ouverte aussitôt, une voix impérieuse sefait entendre dans la cour : « Pierre est-il là? » Cest le commandant. Son visage est sombre, sesyeux pleins danxiété. A sa voix, Pierre est descenduau plus vite et, maître de lui-même, il répond ; « A vos ordres, mon se hâte de piiler dun ton autoritaire. ÉTRANGE RENCONTRE. 199 LE COMMANDANT. Jai à vous parler, Pierre, a vous seul, pourlinstant. Montons dans Tune de ces chambrer videsdu pavillon, puisque voire femme est en bas. PIEBRE. Il y a les deux petits réfugiés, là-haut; deux en-fants que Madame a amenés hier. LE COMMANDANT. Que voulez-vous que cela me fasse? Ils noccu-pent pas les trois chambres. » Déjà le commandant est en haut Pierre se hâtedouvrir la porte dune chambre vide. Il est effrayé de lémotion quil lit dans les yeuxde son maître et il brûle de connaître le sujet decette entrevue inattendue. Certes, les événementslexpliqueraient assez à toute autre personne, maiscest le propre des mauvaises consciences de secroire toujours découvertes et menacées. LE COMMANDANT. Les nouvelles sont mauvaises, Pierre. Pour qui-conque sait voir et comprendre, les Allemands peu-vent être ici dun moment à lautre; jai résolu def


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