Considérations sur les moeurs de ce siècle . heureufementcelui - ci ne fe change point. Les SUR LES MŒURS. 325Les mœurs fe corrigent, Tef-prit fe fortifie ou s*alrérc , lesafFeilions changent dobjet 5 lemême peut fucccfTivement in-fpirer Tamour ou la haine^maisle caradlérc efl: inaltérable , ilpeut être contraint ou dégui-fé 5 il neft jamais détruit. Lor-gueil humilié &: rampant efltoujours de lorgueil. Tout ce que Phomme qui ale plus defprit peut faire, ceflde sétudier, de fe connoître,&c de compter enfuite avec foncaracfkére; fans quoi les fautes&c même les malheurs ne fer-vent quà labattre
Considérations sur les moeurs de ce siècle . heureufementcelui - ci ne fe change point. Les SUR LES MŒURS. 325Les mœurs fe corrigent, Tef-prit fe fortifie ou s*alrérc , lesafFeilions changent dobjet 5 lemême peut fucccfTivement in-fpirer Tamour ou la haine^maisle caradlérc efl: inaltérable , ilpeut être contraint ou dégui-fé 5 il neft jamais détruit. Lor-gueil humilié &: rampant efltoujours de lorgueil. Tout ce que Phomme qui ale plus defprit peut faire, ceflde sétudier, de fe connoître,&c de compter enfuite avec foncaracfkére; fans quoi les fautes&c même les malheurs ne fer-vent quà labattre , fans lecorriger; mais pour un hommedefprit, ils font une occafionde réfléchir. Cefl fans doute ce 324 CONSIDERATIONS ce qui a fait dire quil y a tou-jours de la reffburcc avec lesgens defprit. La réflexion fercde fauve-garde au caractère >fans le corriger ; comme ksrégies en fervent au génie >fans linfpirer. Elles font peupour lhomme médiocre > el-les préviennent les fautes derhomme fupé CHA- SUR LES iM(EURS. 325 mengage à tacherden pénétrer les principes. Toutes les. facultés de no-tre ame fe réduifent à fentir &cà connoîcre ; nous navons quedes idées ou des affcctîons^carla haine mémenertquune ré-volte contre ce qui soppofeànos affections. Dans les chofes purement in-telle6luelles nous ne ferions ja-ziiais de faux jugemens^ li nous avions 326 CONSIDERATIONS avions préfentes toutes lesidéesquiregardentlefujetdoncnous voulons juger. Uefprîtneft jamais faux^ que parcequil neft pas afTez étendu y aumoins fur le fujet dont il sagit,quelquétendue quil pût avoirdailleurs fur dautres matières;mais dans celles où nous avonsintérêt,!es idées ne fufifent pasà la jufteiïe de nos juftefle de Tefprit dépendalors de la droiture du cœur. Si no
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