. Gérard Terborch . auraitsaisi le lien qui lui donne son admirable unité. Cenest pas quon ne se soit beaucoup occupé on a pris la fâcheuse habitude de ne la consi-dérer que par fragments. Le fini, la grâce, la fraî-cheur quon y admire ne sont à la vérité que lesdehors agréables dune œuvre puissante, largementconçue, avec des profondeurs insoupçonnées, etdes sommets qui se cachent, il est vrai, dans uneatmosphère vaporeuse, mais quil est aisé cependantde reconnaître lorsquon regarde à la fois tous lesaspects de cette riche contrée. Le dix-huitième siècle goûta tel morceau deTerborch


. Gérard Terborch . auraitsaisi le lien qui lui donne son admirable unité. Cenest pas quon ne se soit beaucoup occupé on a pris la fâcheuse habitude de ne la consi-dérer que par fragments. Le fini, la grâce, la fraî-cheur quon y admire ne sont à la vérité que lesdehors agréables dune œuvre puissante, largementconçue, avec des profondeurs insoupçonnées, etdes sommets qui se cachent, il est vrai, dans uneatmosphère vaporeuse, mais quil est aisé cependantde reconnaître lorsquon regarde à la fois tous lesaspects de cette riche contrée. Le dix-huitième siècle goûta tel morceau deTerborch et propagea sa renommée, sans le con-naître. Baillie, Wille, Wallerand Vaillant, Schenck,Henriquez, et bien dautres graveurs, se chargèrentde répandre la vogue dune Liseuse ou dune Recom-mandation paternelle. On les passa en taille-douce, àleau-forte, à laquatinte, à la manière-noire. Maissous le burin de ces graveurs, qui eussent sagementfait de se montrer seulement fidèles copistes,. LJi CONCERTl^hisée de lierlin — io5 — limage prenait une allure que désavouait le modè vrai Terborch reculait peu à peu, tandis quesaccréditait de ses œuvres une opinion que da-droits propagateurs singéniaient à mettre daccordavec le goût du moment. Que restait-il, dans cesfroides estampes, de lart sérieux et émouvant deTerborch? Rien que de faibles et fades contours,des apparences, de faux reflets, des réminiscenceslointaines, des interprétations fantaisistes. Lhabilitédu graveur était de nature à donner le change àdes hommes ignorants, et à faire croire à de fidèlesdécalques. Cette grâce factice et cette élégancelégère, corsées dun fond dexotisme, tous ces de-hors, en un mot, si bien faits pour flatter les espritssuperficiels furent considérés comme lessence mêmede lart de Terborch. Gœthe ne posséda dautresbases dappréciation que la gravure de Wille, daprès\2l Recommandaiion paternelle; encore pouvait-il ses-timer heure


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