Gazette des beaux-arts . la caverne dont parle Socrate, et qui ne voient queles ombres des choses. Ils croient quil ny a absolument rien de réelque les ombres de ces objets. « Considère maintenant létat de cesprisonniers sil pouvait arriver quils fussent guéris de leur on les force de fixer leurs regards sur la lumière même, leursyeux nen seront-ils pas blessés? Ne sen détourneront-ils pas pourretourner à ces ombres quils peuvent regarder aisément? Nepenseront-ils pas que celles-ci sont plus distinctes en effet que lesobjets quon veut leur faire voir en face? » — « Certainement,


Gazette des beaux-arts . la caverne dont parle Socrate, et qui ne voient queles ombres des choses. Ils croient quil ny a absolument rien de réelque les ombres de ces objets. « Considère maintenant létat de cesprisonniers sil pouvait arriver quils fussent guéris de leur on les force de fixer leurs regards sur la lumière même, leursyeux nen seront-ils pas blessés? Ne sen détourneront-ils pas pourretourner à ces ombres quils peuvent regarder aisément? Nepenseront-ils pas que celles-ci sont plus distinctes en effet que lesobjets quon veut leur faire voir en face? » — « Certainement, » répond Glaucon. Volontairement lié dans la caverne, un artiste tel que M. GustaveMoreau est offensé par le relief des êtres et des objets. Qui oseradire quil a tort? Il nen voit que la silhouette qui, passant sur laparoi du monde quil habite, devient grande et mystérieuse. Mais laclarté qui projette cette ombre, quelle est-elle si ce nest celle delinspiration ? ARY RENAN.(La suite prochainement.). !^d, tyMj PAUL BAUDRY ET SON EXPOSITION POSTHUME


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