Gazette des beaux-arts . ures qui furent exécutées à Prague sous lempe-reur Charles IV, ainsi que des maîtres appelés Wilhelm et Stéphan, qui,à partir de la fin du xive siècle, fondèrent à Cologne une école considé-rable; nous connaissons enfin des tableaux qui placent à Nuremberg uneautre souche de peintres. Si lon parvenait à rattacher quelques estampesà ces diverses écoles, on ne contribuerait pas peu à diminuer lobscuritéqui les couvre encore. Eu se tenant aux caractères généraux qui sont assignés à ces gravures LES ESTAMPES DE LALLEMAGNE. 325 sur bois de la plus ancienne période, M. Passa


Gazette des beaux-arts . ures qui furent exécutées à Prague sous lempe-reur Charles IV, ainsi que des maîtres appelés Wilhelm et Stéphan, qui,à partir de la fin du xive siècle, fondèrent à Cologne une école considé-rable; nous connaissons enfin des tableaux qui placent à Nuremberg uneautre souche de peintres. Si lon parvenait à rattacher quelques estampesà ces diverses écoles, on ne contribuerait pas peu à diminuer lobscuritéqui les couvre encore. Eu se tenant aux caractères généraux qui sont assignés à ces gravures LES ESTAMPES DE LALLEMAGNE. 325 sur bois de la plus ancienne période, M. Passavant dit quelles se dis-tinguent aisément de celles exécutées plus tard, par leur style archaïque,par la lourdeur des contours et parle jet des draperies arrondies, différanten ceci des cassures angulaires qui, sous linfluence de lécole de Van Eyck,devinrent communes en Allemagne vers la moitié du xvc siècle. On peutadmettre ces termes, mais ce nest pas dire que les estampes citées soient. du xiv siècle; on les reporte seulement ainsi au commencement du xv,on les assimile au Saint Christophe de 1/123, auquel conviennent parfai-tement toutes ces qualifications de style archaïque, de dessin lourd, dedraperies arrondies, sans en excepter certaine beauté idéale, ou plutôthiératique, qui le rend comparable aux ouvrages italiens, à tel point queOttley, bon juge, comme on sait, le croyait venu de Venise1. Nous avonsvu la plupart des pièces qui sont alléguées ici, et plusieurs autres queM. Passavant aurait pu citer dans les volumes anonymes du Cabinet deParis, sil ne sen était pas tenu aussi exclusivement à la collection deM. T. 0. Weigel, jusquà présent peu accessible2; nous avons été témoinsde lhésitation des meilleurs critiques, quant à la date à leur assigner, I. History of Engraving, p. 92, in-4°. Londres, 1816. ï. M. T. 0. Weigel, dont le cabinet contiendrait, daprès ces citations, des trésors 326 GAZETTE DES BEAUX-ARTS. en


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