. Contes et nouvelles de Marguerite de Valois, reine de Navarre. Nouv. éd. ornée de 75 jolies gravures . t - il • mais quandil y en auroit cent autres , je neïaisserois pas de lui donner mavoix , comme etant une personnede qui nous devons apprendre. Puis-que je dois finir la journée, dit Par- DE NAVARRE. 5f) lamente , et que je vous promis hierde vous dire pourquoi le père de Ro-landine fit bâtir ce château où il latint si long-temps prisonnière 7 jevais vous tenir parole. 6t> CONTES DE LA 1YEINE XL CONTE. Un Seigneur Gt mourir son beau-frère,ignorant la parenté. Le père de Rolandine avoit


. Contes et nouvelles de Marguerite de Valois, reine de Navarre. Nouv. éd. ornée de 75 jolies gravures . t - il • mais quandil y en auroit cent autres , je neïaisserois pas de lui donner mavoix , comme etant une personnede qui nous devons apprendre. Puis-que je dois finir la journée, dit Par- DE NAVARRE. 5f) lamente , et que je vous promis hierde vous dire pourquoi le père de Ro-landine fit bâtir ce château où il latint si long-temps prisonnière 7 jevais vous tenir parole. 6t> CONTES DE LA 1YEINE XL CONTE. Un Seigneur Gt mourir son beau-frère,ignorant la parenté. Le père de Rolandine avoit plu-sieurs sœurs. Les unes furent marieesrichement; les autres se firent reli-gieuses y et une plus belle sans com-paraison que toutes les autres qui de-meura chez lui sans être mariée. Cefrère aima tellement cette sœur, quilnavoit ni femme ni enfans quil luipréférât : aussi se presenta-t-il plu-sieurs bons partis qui la demandèrenten mariage ; mais de peur de la per-dre , et dêtre oblige de donner delargent, ils furent tous renvoyes , etelle passa une grande partie de sa vie 0. DE NAVARRE. 6t sans être mariée, vivant très-honnê-tement chez son frère. Il y avoit ungentilhomme jeune et bien fait, quiavoit ete nourri dès son enfance dansla maison, lequel, à mesure quilcrut en âge, crut aussi tellement enagremens et en vertus, quil gouver-noit entièrement son maître. Quandil mandoit quelque chose à sa sœur,celoit toujours par son canal. Commeil le lui envoyoit soir et matin, ilprit avec elle tant dautorité et deprivante, quà force de se pratiquerils vinrent à saimer. Le jeune gen-tilhomme craignant pour sa vie, siloflensoit son maitre , et la demoisellenétant pas sans scrupules du côte delhonneur, ils neurent de leur amitiéque la satisfaction de se parler, jus-quà ce que le frère eût dit et repetésouvent à lamant quil voudroil quillui en eût beaucoup coûte, et quilv. 6 t)2 CONTES Dfe LA REINE fût daussi bonne maison que sa sœui^na


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