La Chartreuse de Pavie . faire connaître la Chartreuse, fruit de leur munifi-cence. Des papes, des rois, des princes défilèrent, ac-cueillis avec tous les honneurs dus à leur rang, cequi obligeait les moines à des dépenses quils auraientpréféré réserver aux travaux du Monastère. En i4gr,une visite de la Du-chesse de Ferrare quialla à la Chartreuse ac-compagnée de ses en-fants, des Ducs de Man-toue, des Ducs Sforzaet dune suite de huitcents personnes, coûta400 écus aux moines quiavaient précédemmentreçu une lettre de Lu-dovic le More les en-gageant à ne pas lé-siner sils ne voul
La Chartreuse de Pavie . faire connaître la Chartreuse, fruit de leur munifi-cence. Des papes, des rois, des princes défilèrent, ac-cueillis avec tous les honneurs dus à leur rang, cequi obligeait les moines à des dépenses quils auraientpréféré réserver aux travaux du Monastère. En i4gr,une visite de la Du-chesse de Ferrare quialla à la Chartreuse ac-compagnée de ses en-fants, des Ducs de Man-toue, des Ducs Sforzaet dune suite de huitcents personnes, coûta400 écus aux moines quiavaient précédemmentreçu une lettre de Lu-dovic le More les en-gageant à ne pas lé-siner sils ne voulaientpas sen repentir amè-rement. Mais en même tempsque ces hôtes augustes, bon nombre dhommes politi-ques, décrivains, de savants visitèrent la Chartreuse:et leur opinion ne manque pas dêtre intéressante. En 1494, Philippe de Commynes, ambassadeur deCharles VILI, déclare que cette église est la plus bellequil ait jamais vue; Pasquier Le Moyne, qui y vinten ijij à la suite de François Ier, la place parmi. La lanterne. les plus importants monastères et églises dItalie; Ga-guin (1519) est émerveillé de la beauté de ses Guicciardini, cest le plus beau monastère delItalie. Montaigne (ij8i) qui avait assisté à quelquesfastueuses réceptions, avoue quil lui semble se trouver,non pas dans un monastère, mais plutôt à la courdun grand prince; enfin Alberti la déclare uneÅuvre splendide dune richesse et dun travail remar-quables ,,. Dans ce choeur de louanges quelque peu superfi-cielles qui tend à diminuer dans les siècles suivants,deux voix qui sen détachent, disent quelque chose deplus: celle de Pier Candido Decembrio, le fécondécrivain, secrétaire de Philippe Marie Visconti, quirêve de finir ses jours dans le paisible silence de laChartreuse, en une pleine harmonie desthétique et devie; et celle dErasme de Rotterdam qui, ayant vi-sité le MonastÃ
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