Entretiens sur les sciences : dans lesquels on apprend comme l'on se doit servir des sciences, pour se faire l'esprit juste, & le coeur droit : avec la methode d'étudier . QUATRIEME LETRE D E THEODOSE A EUGENE- JBVGENE Ti^JrANT POINTété chargé des emplois aufqnels on leAeflinoit , & fe trouvant libre , avoitpris le parti de fe donner entièrementà létude. Il demanda a T^heodofe [esavis , qui lui récrivit cette Lettre. Eureux ceux que le monde me-prife , mon cher Eugzne. Ses fa-vcuisfont dangcrcufes ou incom-modes. Il eft vrai qu nétant pasà nous il faut feivir le prochain imais sil ne veut pas
Entretiens sur les sciences : dans lesquels on apprend comme l'on se doit servir des sciences, pour se faire l'esprit juste, & le coeur droit : avec la methode d'étudier . QUATRIEME LETRE D E THEODOSE A EUGENE- JBVGENE Ti^JrANT POINTété chargé des emplois aufqnels on leAeflinoit , & fe trouvant libre , avoitpris le parti de fe donner entièrementà létude. Il demanda a T^heodofe [esavis , qui lui récrivit cette Lettre. Eureux ceux que le monde me-prife , mon cher Eugzne. Ses fa-vcuisfont dangcrcufes ou incom-modes. Il eft vrai qu nétant pasà nous il faut feivir le prochain imais sil ne veut pas fc L-rvir de nous , pour--45Uoi ne (eroit-il pas permis de profiter de Tonindifférence ? Comme Ja prière & lctudc vontfaire toute vôtre occupation , vous exgcz de. 582 QUATRIEME LETRE moi quaprès vous avoir tracé un projet gêne-rai détvide je vous difc quelque chofe de plusparticulier. Je vous dirai encore ce que lex-pericnce maprend tous les jours , que létudedes langues , & de ce qui peut nous rendreTefprit jufte & pénétrant , eft le fondementdes fciences ; que ceft par cette étude quilfauc commencer, & que ceft celle quil fautfaire toute fa vie j car quel eft le caradercdun homme fçavant, finon de voir par lui«même les chofes : & peut-il fans la connoif-lance des Langues confulter les Orio-inaux,Ajoutez que les Arts fonc miicts fans relo-qucnce^ & quun ouvra^ mal écrit ne faitjamais dhonneur à fon Auteur , & que rare-ment il eft utile à celui qui le lit. Enfin cet-te fciencc profonde , dont vous fouhaittcriciquon vous donnât une idée , a-telle dautrefondement quun jufte du vrai &Aw faux , une exaditude à pefer , a difcutertoutes chofes \ Un vrai Sçavanc ne reçoitrien 5 ne donne rien
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