Oeuvres illustrées de George Sand . nesais pas si lu es tombée ou non, je ne sais pas où lu aspassé lautre soir ; mais lu as la figure el la bouche aussiblanches quun linge ; el si tu restais comme ça, on au-rait peur de loi. Tu semblés la grandfade ! Cependant Jeanne retourna aux champs le lendemainmalin. Mais elle avoua à Claudie quelle navait pas fermélœil de la nuit. Mademoiselle de Boussac lavait fait en-core coucher dans sa chambre ; et Jeanne, dans la craintede réveiller sa chère demoiselle, sétait tenue silencieuseel calme, malgré le supplice de linsomnie. Cependantelle assurait navoir
Oeuvres illustrées de George Sand . nesais pas si lu es tombée ou non, je ne sais pas où lu aspassé lautre soir ; mais lu as la figure el la bouche aussiblanches quun linge ; el si tu restais comme ça, on au-rait peur de loi. Tu semblés la grandfade ! Cependant Jeanne retourna aux champs le lendemainmalin. Mais elle avoua à Claudie quelle navait pas fermélœil de la nuit. Mademoiselle de Boussac lavait fait en-core coucher dans sa chambre ; et Jeanne, dans la craintede réveiller sa chère demoiselle, sétait tenue silencieuseel calme, malgré le supplice de linsomnie. Cependantelle assurait navoir quun petit mal de tête. Peut-êtreque Jeanne était lrem[)ée pour supporter héroïquementla souffrance. Peut-être aussi quelle avait une de cesorganisations exceptionnelles, si parfaites, que la dou-leur physique semble navoir pas de prise sur elles. Lemédecin qui linterrogea dans la matinée, un peu inquietde sa pâleur, et se méfiant du calme de ses réponses,demanda à Claudie ce quelle en pensait. JEANNE. 93. H PFLAVILLL ^~^A\\\\WW Arlhur le couvrit de baisers. (Paye %.) — Ah! que voulez-vous, Monsieur, dit-elle, il y a dumonde qui ne se plaint pas. Jeanne est de ceux qui nedisent jamais rien. Vous savez ! on ne peut jamais dire siils souffrent ou sils ne sentent pas leur mal. — Guillaume et Arthur étaient montés à cheval dèslaurore pour aller inviter le curé de Toull à venir dé-jeuner au château. Celte matinée avait été choisie dabordpour la rencontre entre Marsillal et M. Harley. Mais Mar-sillat avait envoyé un exprès, la veille au soir, pour direquil avait à répliquer dans son procès, et quil ne seraitlibre de quitter Guéret que dans deux jours, lorsquil au-rait gagné ou perdu sa cause. Le courage physique deLéon et sa dextérité à manier toutes sortes darmesétaient assez connus pour quil ne dût pas craindre dêtreaccusé dhésitation ni de lenteur volontaire, et il est cor-tain quil était impatient de se voir en lace de si
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