. Bruxelles à travers les âges . abritait un baldaquin,relié à la nef par de longues draperies pendantes. Pendant deux jours, il y resta publiquement exposé. Plus de cinquante millepersonnes, hommes, femmes et enfants, défilèrent dans léglise, flot ininterrompu,du matin au soir. Le matin surtout le spectacle était touchant. Des centaines, desmilliers de paysans venus en carrioles ou en pataches, des ouvriers de Bruxelles enblouse ou en costume de travail passèrent respectueux et émus devant le cercueilroyal. Vers huit heures, la reine Marie-Amélie, avec ses enfants, vint prier à léglise, 3g6
. Bruxelles à travers les âges . abritait un baldaquin,relié à la nef par de longues draperies pendantes. Pendant deux jours, il y resta publiquement exposé. Plus de cinquante millepersonnes, hommes, femmes et enfants, défilèrent dans léglise, flot ininterrompu,du matin au soir. Le matin surtout le spectacle était touchant. Des centaines, desmilliers de paysans venus en carrioles ou en pataches, des ouvriers de Bruxelles enblouse ou en costume de travail passèrent respectueux et émus devant le cercueilroyal. Vers huit heures, la reine Marie-Amélie, avec ses enfants, vint prier à léglise, 3g6 BRUXELLES MODERNE. tandis que la foule sécoulait et se renouvelait toujours avec un bruissement sourdde pas glissant sur les dalles et de murmures étouffés. Le jeudi 17 octobre eut lieu linhumation. Le roi et la famille royale y assistè roi entra le premier dans léglise, où le reçut le cardinal Sterckx. Il donnait lebras à la reine Marie-Amélie. Quand il passa devant le catafalque, on le vit chanceler,. Cérémonie de la tose de la première pierre de la colonne du Congrèès une gravure communiquée par M. Molenschot. et la reine Amélie lui adressa quelques mots à voix basse en serrant son bras sous lesien. Ce geste, cette émotion qui se livrait un moment causa une inexprimablesensation. A midi, la cérémonie était terminée. Le cercueil était descendu dans lecaveau, salué dune dernière prière et dun dernier adieu. On lenfermait dans unecaisse de plomb et lon scellait le caveau. Le 24 octobre, un service solennel fut célébré à Sainte-Gudule. Léglise reçut uneornementation admirable. Les colonnes étaient enroulées dans des gaines de murailles étaient revêtues de tentures unies. Les vitraux étaient voilés de draperies, ces tentures, ces voiles étaient noirs. Sur leur ombre profonde sedétachaient, avec une pâleur rigide, les statues de marbre, les chapiteaux, lesrinceaux, les nervures de pierre. Des bo
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