Mœurs, usages et costumes au moyen âge et à l'époque de la renaissance . avaient pour but, on le comprend, dobtenir des bièresde haut goût, lesquelles vinrent tellement en faveur, que, pour caractériserle peu de mérite des personnes et le peu de valeur des choses, on ne trouvaitrien de mieux que de les comparer dédaigneusement à la petite bière. Etpourtant, il ne laissait pas de se trouver encore quelques palais plus délicatsou moins blasés, pour apprécier les bières édulcorées avec du miel, ou simple- 156 MŒURS ET USAGES. ment parfumées avec de lambre ou la framboise. Peut-être aussi ne fa


Mœurs, usages et costumes au moyen âge et à l'époque de la renaissance . avaient pour but, on le comprend, dobtenir des bièresde haut goût, lesquelles vinrent tellement en faveur, que, pour caractériserle peu de mérite des personnes et le peu de valeur des choses, on ne trouvaitrien de mieux que de les comparer dédaigneusement à la petite bière. Etpourtant, il ne laissait pas de se trouver encore quelques palais plus délicatsou moins blasés, pour apprécier les bières édulcorées avec du miel, ou simple- 156 MŒURS ET USAGES. ment parfumées avec de lambre ou la framboise. Peut-être aussi ne faut-ilvoir, dans ces compositions liquoreuses, que des espèces de mixtures, où labière, boisson due à la fermentation du grain, se confondait avec lhydromel,boisson due à la fermentation du miel, lune et lautre de ces. deux boissonsprimitives pouvant invoquer une égale origine qui se perd dans la nuit destemps, et nayant jamais cessé dêtre en usage simultanément chez tous lespeuples du monde, puisquun les trouve mentionnées dans les plus anciens. Fifj. io5. — Le brasseur, dessiné et gravé, au seizième siècle, par J. Amman. textes historiques, dans la Bible, dans YEdda et dans les livres sacrés delInde. Au treizième siècle, lhydromel, qui portait le nom de borgérafre,bogéraste ou bochet, était composé dune partie de miel sur douze partiesdeau, quon aromatisait avec quelques herbes odorantes, et quon faisaitfermenter pendant un mois ou six semaines. Cette boisson, que les coutumeset statuts de lordre de Cluny qualifient depotusdulcissimus (breuvage très-doux), et qui devait flatter à la fois les sens du goût et de lodorat, constituaitparticulièrement le régal des moines, qui en faisaient leurs délices aux gran-des fêtes de lÉglise. On fabriquait, en outre, une piquette de bochet, à lusage des mesgnies NOURRITURE ET CUISINE. 157 gens du peupleN et des paysans, avec les gâteaux de cire extraits des ruches,et dont on avait exprimé


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