. Jean qui grogne et Jean qui rit . pain de la campagne. Çane tient pas au corps. On a beau avaler, on se senttoujours lestomac vide. » Barcuss se mit à rire et demanda à Kersac delattendre un instant. 11 alla trouver M. de Grignanqui faisait sa toilette. BARCUSS. Monsieur voudrait-il me permettre doffrir unverre de vin à M. Kersac, lami de Jean, qui vientdarriver et qui a lair dun bien brave homme? M. DE GRIGNAN. Certainement, mon ami; donnez-lui tout ce quevous voudrez. BARCUSS. Et monsieur veut-il me permettre de donner unpetit congé à Jean, pour quil soit libre de pro-mener son ami? M. DE


. Jean qui grogne et Jean qui rit . pain de la campagne. Çane tient pas au corps. On a beau avaler, on se senttoujours lestomac vide. » Barcuss se mit à rire et demanda à Kersac delattendre un instant. 11 alla trouver M. de Grignanqui faisait sa toilette. BARCUSS. Monsieur voudrait-il me permettre doffrir unverre de vin à M. Kersac, lami de Jean, qui vientdarriver et qui a lair dun bien brave homme? M. DE GRIGNAN. Certainement, mon ami; donnez-lui tout ce quevous voudrez. BARCUSS. Et monsieur veut-il me permettre de donner unpetit congé à Jean, pour quil soit libre de pro-mener son ami? M. DE GRIGNAN. Je ne demande pas mieux, mon bon Barcuss,mais cest vous qui en souffrirez. BARCUSS. Oh! monsieur, je ne suis pas embarrassé pourlouvrage; le concierge me donnera un coup demain. Et ça fait plaisir dobliger un bon garçoncomme Jean et un brave homme comme M. Kersac. M. DE GRIGNAN. A-t-il vraiment lair dun brave homme? BARCUSS. Dun brave homme tout à fait, monsieur; unhomme de cinq pieds huit pouces pour le moins,. JEAN QUI RIT 321 avec des épaules, des bras et des poings à as-sommer un bœuf; et, avec cela, un air tout bon,tout riant, lair dun bon homme tout à fait. Et simonsieur voulait bien permettre que je lui pro-pose de rester ici? M. DE GRIGNAN. Très volontiers, Barcuss; vous pourriez lui pro-poser, sil nest ici que pour peu de jours, decoucher et de manger chez moi. De cette façonJean le verra tout à son aise, et vous ne vouséreinterez pas de travail. BARCUSS. Merci bien, monsieur; je le lui proposerai de lapart de monsieur. » Barcuss se retira fort content et rentra avec em-pressement dans lantichambre, où il trouva Kersacet Jean causant avec animation. BARCUSS. Monsieur Kersac, monsieur vous propose derester ici chez lui; nous avons le logement et latable à vous offrir. » Jean sauta de dessus sa chaise. (c Merci, monsieur Barcuss; cest un effet devotre bonté, je le vois bien; cest vous qui lavezdemandé à monsieur. KERSAC. Mais, Jean, dis


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