Oeuvres . » La Poésie Françoise. 139Combien de Rois, de grands datteindre aux derniers âges ,Précédèrent Agamemnon !Mais eufTent-ils fait plus quAchille ;Vains exploits, valeur inutile ,Homère manquoit à leur nom. # Pour les Héros, pour les Monarques jLa Mufe fçait fléchir les Parques >Et fauve les noms du Léthé iQuelquefois même à fa puifTanceLes hauts faits doivent leur naifîancejComme leur immortalité. Lefpoir dobtenir fbn hommageA fovtenu plus dun courage ,Que la mollefle eût abbatu :Et cette foif de la louange,Peut-être du vainqueur du GangeFut feule toute la vertu. 140


Oeuvres . » La Poésie Françoise. 139Combien de Rois, de grands datteindre aux derniers âges ,Précédèrent Agamemnon !Mais eufTent-ils fait plus quAchille ;Vains exploits, valeur inutile ,Homère manquoit à leur nom. # Pour les Héros, pour les Monarques jLa Mufe fçait fléchir les Parques >Et fauve les noms du Léthé iQuelquefois même à fa puifTanceLes hauts faits doivent leur naifîancejComme leur immortalité. Lefpoir dobtenir fbn hommageA fovtenu plus dun courage ,Que la mollefle eût abbatu :Et cette foif de la louange,Peut-être du vainqueur du GangeFut feule toute la vertu. 140 La Poésie Françoise* Vous à qui la dode harmonieLa rime à la raifon leurs utiles douceurs :Jufquoù sétendra votre g oiiC !Vos bienfaits à votre mémoireOnt intérelTé les neuf Sœurs« Ne Penfez pas quen cet ouvrage 9Mon efprit fier de fon hommage »Ait cru vous irnmortaliier:Sans moi vous vaincrez le filencetCe nefl que ma reconnoiifanceÔ.e jy Yowloij é «.5* I4t LA SAGESSE DU ROI Supérieure à tous les événemens. ODE. VE RIT É qui jamais ne changes,Et dont les traits toujours chéris,Seuls aux plus pompeufes louangesDonnent leur véritable prix ;Ceft toi quaujourdhui jinterroge ;L G u I s ne foufFre point délogeQue tu ne puîlTes des vers quil approuve , • •?? ? Où fon cœur modeile ne trouveRien dont il mofe démentir. î4i La Sagesse du Roi. On a vu dès fon premier âge,Ses Etats chaque jour Ces Yoilîns par fon courageHumiliés ou fecourus;A fa voix lErreur fugitive,Le progrès des arts quil vaifTeaux fouverains des flots;Mais malgré ces hautes images,Tout cet éclat neft pour les SagesQue lapparence du Héros. % Doù vient que de cette apparenceNos foibles yeux trop éblouis «Avec la gloire de la FranceConfondoient celle de Louis?Juges aveugles que nous le mérite des grands hommesLe Sort régie nos jugemens ;Sous fon empire illégitime ,Nous abandonnons


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