. La mort du roi (21 Janvier 1793). tre de Joseph Trémie, déjà citée. l3o LA MOIIT DU IU>I à expliquer ces cris et ces transports, pourquon puisse les mettre en doute. Mais Ton nedoit pas sarrêter à ces seuls témoignages, et ilfaut chercher dans les relations dautres con-temporains limpression de « terreur», de « stu-peur », de « consternation » et « dindicible tris-tesse » dont eux, et beaucoup autour deux,sans doute, furent frappés. a A peine le crime était-il consommé,raconte Pasquier, quun cri de Vwe la nation!séleva du pied de 1 echafaud et fut répété deproche en proche. Il traversa la


. La mort du roi (21 Janvier 1793). tre de Joseph Trémie, déjà citée. l3o LA MOIIT DU IU>I à expliquer ces cris et ces transports, pourquon puisse les mettre en doute. Mais Ton nedoit pas sarrêter à ces seuls témoignages, et ilfaut chercher dans les relations dautres con-temporains limpression de « terreur», de « stu-peur », de « consternation » et « dindicible tris-tesse » dont eux, et beaucoup autour deux,sans doute, furent frappés. a A peine le crime était-il consommé,raconte Pasquier, quun cri de Vwe la nation!séleva du pied de 1 echafaud et fut répété deproche en proche. Il traversa la foule ce cri succéda le plus profond, le plusmorne silence. La honte, lhorreur et leffroiplanaient déjà sur ce vaste espace. Je le tra-versai une seconde fois, emporté par le flot quimavait porté. Chacun marchait lentement,osant à peine se regardera » « Aussitôt que Louis a été exécuté, écritdautre part Pinel, il sest lait un changement * Mémoires du chancelier Pasquier, t. I, p. SUR LA PLACE HK LA RÉVOLUTION l^ i subit sur un grand nombre de visages, cest-à-dire que, dune sombre consternation, on apassé rapidement à des cris de Vive la nation !du moins, la cavalerie, qui étoit présente àlexécution et qui a mis ses casques au boutde ses sabres. Quelques citoyens ont fait demême, mais un grand nombre sest retiré lecœur navré de douleur, en venant répandredes larmes au sein de sa famille \ » Et croyez-vous quil ait beaucoup manifesté,ce petit garde national de dix-huit ans, — Jean-Gabriel-Philippe Morice, — dont le récit naïfnous a été conservé ? « Jamais, dit-il, je navoisassisté à aucune exécution. Je réussis dabordà faire une assez bonne contenance; mais,lorsque la victime fut montée à léchafaud,lorsquon lui eut enlevé lhabit dont elle étoitrevêtue, il ne me fut plus possible dy tenirdavantage. Je me trouvai mal à perdre connais-sance et ne revins à moi quau moyen de quel- ^ Lettre de P


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