Histoire de l'Académie royale des inscriptions et belles lettres, depuis son establissement jusqu'à présent : Avec les Mémoires de littérature tirez des registres de cette Académie depuis son renouvellement jusqu'en 1710 . pas font figurés& liés par la catience, pour le plaifir des danfeuis mêmes, & DE LITTÉRATURE. 43 i tfe ceux qui les voient: dans !a profe foiitenue, celt une marchemilitaire, qui fe fait dun pas uni Se ferme, poi-ir joindie la grâceà la force, & les augmenter lune par lautie: dans le ftyle familier,ceft la marche dun homme qui voyage pour affaire ou qui fepromène par amufème
Histoire de l'Académie royale des inscriptions et belles lettres, depuis son establissement jusqu'à présent : Avec les Mémoires de littérature tirez des registres de cette Académie depuis son renouvellement jusqu'en 1710 . pas font figurés& liés par la catience, pour le plaifir des danfeuis mêmes, & DE LITTÉRATURE. 43 i tfe ceux qui les voient: dans !a profe foiitenue, celt une marchemilitaire, qui fe fait dun pas uni Se ferme, poi-ir joindie la grâceà la force, & les augmenter lune par lautie: dans le ftyle familier,ceft la marche dun homme qui voyage pour affaire ou qui fepromène par amufèment. Celui-ci ell négligé, découfu; dijfïpaîtis,iiiculiiis, jluens ; ceft une eau qui fe répand : la profe loutenueeft une eau prelfée &: refferrée dans fes bords, qui coule diiec-tement 5c fans obftacîe, prouo alvco ; la poefie eft une eau ouijaillit & qui prend toutes loi tes de formes, félon les caprices delart & du goût. La profe familière eft trop foible 5c tiop lâchepour lacflion; la poëfie eft trop çhajgée par fès chaînes; la profcfoutenue, libre quoique ferrée, garde ww jufte milieu: Numéris ;é,.aftiiâiim orationein ejje debere, cureté 43i MÉMOIRES MÉMOIRE SUR LES TRAGIQUES GRECSPar M. LE Beau le cadet. Lu le II T)ouR peu quon life avec attention les pièces du théâtre grec,Dec. J[ q^,j font parvenues julquW nous, on reconnoîtra que les Poètesne fè propolojent pas leuleinent damulèr &; de conduire leur fujetaffez heureufement pour faire couronner les produdions de leurgcnie. Chacun, à la vérité, fè piquoit de briller, & rien ne flattoitplus un auteur que de le voir honoré du piùx ; Euripide, enparticulier, paroît très-Jaloux de cette diftincflion, à en juger parle fentiment qLii termine plufieurs de Tes pièces (a). Dans cettevue, ils ne fè contentoient pas demprunter de la fable ou delancienne hiftoiie les fujets les plus capables de plaire par eux-mêmes , ils les ajufloient encore aux cir
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