Fables de Lessing . re à ta mince existence? Tu nen as besoin quà demij j Lamour seul du vol te domine ;Et lhomme, entre nous, a-t-il tortDe vider tes greniers, et de punir de mortTon avarice et ta rapine? LIVRE ï. 21 FABLE IIL LE LION ET LE LIÈVRE. IJ N lion, très-puissant seigneur,Avait pour certain lièvre une amitié fort tendre. Qua-t-on voulu me faire entendre?Dit un jour ce dernier. Grande est votre valeur, Et lon prétend que vos semblables,A laigre chant du coq, sont saisis de frayeur. Dé tels brviits ne sont pas des fables,Répondit le lion : tu nes point dans lerreur ; Et, s^il faut que
Fables de Lessing . re à ta mince existence? Tu nen as besoin quà demij j Lamour seul du vol te domine ;Et lhomme, entre nous, a-t-il tortDe vider tes greniers, et de punir de mortTon avarice et ta rapine? LIVRE ï. 21 FABLE IIL LE LION ET LE LIÈVRE. IJ N lion, très-puissant seigneur,Avait pour certain lièvre une amitié fort tendre. Qua-t-on voulu me faire entendre?Dit un jour ce dernier. Grande est votre valeur, Et lon prétend que vos semblables,A laigre chant du coq, sont saisis de frayeur. Dé tels brviits ne sont pas des fables,Répondit le lion : tu nes point dans lerreur ; Et, s^il faut que je le confesse,On pourra remarquer, non sans étonnement. Dans les animaux du haut quelque côté qui touche à la faiblesse. Ne sais-tu pas que léléphant,Au grognement du porc, est rempli dépouvante? 23 FABLES DE LESSING, Cest vrai, je conçois maintenant, Reprit lautre en linterrompant,Ce qui rend chaque fois mon espèce tremblante,Quand le chien frappe lair de son brusque aboî LIVRE I. 35 FABLE IV. LANE ET LE CHEVAL. JLjAne à la course im jour défia le cheval :Celui-ci daccepter; les spectateiirs de baudet fut sifflé : Ce revers est fatal,Cria-t-il, jai perdu; mais, il faut vous le dire,Si dun pareil défi je me suis mal tiré.Cest que dernièrement une épine cruelleSattachant à mon pied, la si fort déchiré.Que jen ressens encore une douleur , disait certain pré mon sermon na pas rempli votre espérance ;Peut-être y comptiez-vous trouver plus déloquence,Une morale, enfin, digne de son auteur;Mais une bonne excuse apaisera vos plaintes :Dim enroûment affreux je ressens les atteintes. 24 FABLES DE LESSING, FABLE V. JUPITER ET LE CHEVAL. Jr^ÈRE des animaux, arbitre des humains,Dit le cheval, parlant au maître du tonnerre,De tant dêtres sortis de tes augustes mains Pour embellir la terre,Je suis le plus parfait, si jen crois le vulgaireAinsi que mon orgueil; mais ne pourrait-on pasTrouver
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