Auguste Comte et Stuart Mill : par ÉLittré ..suivi de Stuart Mill et la philosophie positive . partoutes ces apparences dâmes que présentaient les animauxavec leur sensibilité, leur moralité, leur intelligence, moin-dres sans doute que chez lhomme, mais de même carac-tère. Il se débarrassa de lobstacle en le niant, soutint queles animaux étalent des machines, fut conséquent, révoltale sens commun, et ne douta pas que la vérité suprêmequil croyait tenir nemportât tôt ou tard lexception gê-nante et inexpliquée qui se rencontrait dans la nature desbêtes. Il en est arrivé tout autrement; et cest l


Auguste Comte et Stuart Mill : par ÉLittré ..suivi de Stuart Mill et la philosophie positive . partoutes ces apparences dâmes que présentaient les animauxavec leur sensibilité, leur moralité, leur intelligence, moin-dres sans doute que chez lhomme, mais de même carac-tère. Il se débarrassa de lobstacle en le niant, soutint queles animaux étalent des machines, fut conséquent, révoltale sens commun, et ne douta pas que la vérité suprêmequil croyait tenir nemportât tôt ou tard lexception gê-nante et inexpliquée qui se rencontrait dans la nature desbêtes. Il en est arrivé tout autrement; et cest lexceptionqui a emporté le prétendu principe; la science postérieurea reconnu que, puisquil nexiste aucune dilTérence anato-mique absolue entre le cerveau de lhomme et le cerveaudes bêtes, et, non plus, aucune différence fonctionnelle ab-solue par rapport aux facultés, les phénomènes sont deme ordre, et quune psychologie qui nie ce fait, unehie qui se fonde sur cette psychologie, sont avor-eur de Descartes nest pas davoir été conséquent,ir eu un faux AUGUSTE COMTE ET STUART MILL. 5 Il nen est pas autrement de lharmonie préétablie deLeibnitz. Ce philosophe admettait en toute chose une suf-fisante raison; suivant lui, Dieu était la suffisante raisonde lunivers, et chaque être, chaque phénomène, avait ensoi une suffisante raison particulière qui était pour cet être,pour ce phénomène ce que Dieu était à lunivers, cest-à-dire sa cause et son explication. Venant à lesprit et à lamatière, il les trouva agissant lun sur lautre, lesprit surla matière, la matière sur lesprit; et il lui fut impossiblede découvrir, dans leurs attributs respectifs, aucune suffi-sante raison pour expliquer cette action mutuelle. Ainsiacculé, il recourut à la toute-puissance divine, recours na-turel et toujours ouvert à lancienne philosophie tout im-bue de théologisme, et supposa que lesprit et la matièreétaient comme deux horloges que Dieu


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