. Oeuvres. mens du de-hors , & ce quon appelle les hafards,contribuent quelquefois à ces change-mens ; mais il eft même agréable deconfidérer Ôc comment & de combienils y contribuent. Quand un homme ne devroit pointmourir , quand fon corps ne saffoibli-roit ,tn aucune manière , il vieilliroitcependant à de certains égards ; il de-vièndroit plus timide , plus défiant ,moins fenfible à lamitié , & cela parles feuls effets de lexpérience. Ainfi, quand un Peuple feroit tou-jours dans le même état, toujours fousla même forme de gouvernement, tou-jours compofé, fi on veut, des mêmeshommes, fes goûts
. Oeuvres. mens du de-hors , & ce quon appelle les hafards,contribuent quelquefois à ces change-mens ; mais il eft même agréable deconfidérer Ôc comment & de combienils y contribuent. Quand un homme ne devroit pointmourir , quand fon corps ne saffoibli-roit ,tn aucune manière , il vieilliroitcependant à de certains égards ; il de-vièndroit plus timide , plus défiant ,moins fenfible à lamitié , & cela parles feuls effets de lexpérience. Ainfi, quand un Peuple feroit tou-jours dans le même état, toujours fousla même forme de gouvernement, tou-jours compofé, fi on veut, des mêmeshommes, fes goûts , Tes opinions, fes Sur lHistoire. 411 îïioEurs ne laiflTeroient pas de changer,parce quil faut que naturellement ungoût sabforbe par un autre , quuneforte de mœurs conduife à une autre,& cela fans fin. Ce font ces liaifons na-turelles que nous devons principale-ment tâcher dattraper , mais fans né»gliger en même temps dobferver ceque la fortune y a mis du fî _x^x+:.:4^x + x ^^ ^,i X ■ X + « ■*: x + ^ ^.J,^^ ^ * x + x ♦ X * X ^ 1! FRAGMENT De ce que M. DE FontENELLE appelloit fa République, I. \_J N ne pourra parvenir aux Charges,à moins que davoir un certain bien ;deux mille écus de rente, par exemple. Quand on fera parvenu à une Char-ge, le bien ira à ceux qui devront hé-riter de la menrie manière que fi onétoit mort , &on ne fubfiftera plus quedune penfion du Public. Si on a des enfans mineurs, ils feront,à léeard de leur bien , fous la tutèle duplus proche parent. Une certaine partie du bien du Ma-giftrat fera inaliénable fa vie,afin dêtre confervée aux enfans quilpourra avoir depuis fon entrée dans lesCharges. I I. Un homme qui oiTrira de cultiver les Fragment. dun autre mieux quil ne les cul-tive , y fera reçu , en payant au pro-priétaire le revenu quelles lui produi-foient. Au bout de trois ans le proprié-taire les reprendra, sil veut; & sil nele
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