Le Monde moderne . HAXD D OBJETS ES OSIER pour sa fleur. Les poètes lont toujourschantée depuis les temps les plus re-culés. Le patriotisme lui-même s en estemparé, on la déclare la vraie fleur duJapon et on loppose à la fleur du pru-nier quon prétend être dorigine chi-noise. <• La fleur de cerisier, dit unproverbe japonais, est la première desfleurs, comme le guerrier est le premierdes hommes. » Dailleurs cet amour de la fleur auJapon nest pas seulement confiné auxarbres. On aime les fleurs en tout et aussi une science. De fait, ils invoquentpour ce délicat ouvrage laide du confu-cianisme


Le Monde moderne . HAXD D OBJETS ES OSIER pour sa fleur. Les poètes lont toujourschantée depuis les temps les plus re-culés. Le patriotisme lui-même s en estemparé, on la déclare la vraie fleur duJapon et on loppose à la fleur du pru-nier quon prétend être dorigine chi-noise. <• La fleur de cerisier, dit unproverbe japonais, est la première desfleurs, comme le guerrier est le premierdes hommes. » Dailleurs cet amour de la fleur auJapon nest pas seulement confiné auxarbres. On aime les fleurs en tout et aussi une science. De fait, ils invoquentpour ce délicat ouvrage laide du confu-cianisme lui-même et arrangent les fleursphilosophiquement, en tenant comptede tous les principes de la nature et dequelques règles traditionnelles. Cesrègles sont jalousement transmises dansles diverses écoles qui se sont succédédepuis que Sen-no Rikyou, le premier,posa les principes de lart, au xvi sièclede noire ère. Des effets de lignes et un certain arran-sement achevé au moven dirréfrularités. iirliliciellemeiil protluiLes soiil la cariic-léristique des compositions ilor;iles desJaponais. Par contre, ils ne soccupentpour ainsi dire pas de lharmonie descouleurs qui passe avant tout cheznous. Ne croyez pas cependant que toutesces idées, qui nous sont étrangères, re-tiennent le peuple japonais dune foulede préoccupations pour lesquelles nousnous passionnons. Le monde de Tokio,tout comme celui des autres capitales, aaussi ses caprices passagers, ses engoue-ments. Le snobisme n} est pas inconnuet, de temps en temps, une nouvellemode sempare de la société déscruvréeet lui aide à passer une saison. On sen-goue, dailleurs, pour les choses les plusdiverses. En 1H7;{ — ne riez pas — onse prit dun bel amour pour les navait pas encore vu de ces ron-geurs au .laj)on. Les premiers quonimporta comme curiosité atteignirentdes prix fabuleux. On les vendait cou-ramment I 2(1(1 ou I 5(10 francs, certainsspécimens se payant même jusquà1(«M» fran


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