Fables de Lessing . ue Jupiter est sage ! Il na point encor essayé. Lhomme puissant na pas tous les dons en partage. 90 FABLES DE LESSING, lABLE XIII. LE SERPENT DEAU. -/au lieu du soliveau dont lhumeur indolenteAu peuple des marais ne faisait point la loi,Les grenouilles venaient de recevoir un roi Dune espèce bien différente. Jupiter leur avait tait don Dune hydre cruelle et vorace Qui, pour les mettre à la raison,De toutes aussitôt fit une grande chasse : Puisque tu veux régner sur èrent en fuyant les grenouilles tremblantes,Pourquoi nous dévorer? pourquoi tant de courroux Ah! vous


Fables de Lessing . ue Jupiter est sage ! Il na point encor essayé. Lhomme puissant na pas tous les dons en partage. 90 FABLES DE LESSING, lABLE XIII. LE SERPENT DEAU. -/au lieu du soliveau dont lhumeur indolenteAu peuple des marais ne faisait point la loi,Les grenouilles venaient de recevoir un roi Dune espèce bien différente. Jupiter leur avait tait don Dune hydre cruelle et vorace Qui, pour les mettre à la raison,De toutes aussitôt fit une grande chasse : Puisque tu veux régner sur èrent en fuyant les grenouilles tremblantes,Pourquoi nous dévorer? pourquoi tant de courroux Ah! vous lignorez, insolentes! Répondit le serpent fougueux;INavcz-vous pas tantôt désiré ma présence? Je mérite donc ta clémence j LIVRE II. Dit lnnc delles, que des yeux Le serpent dévorait davance; Jai montré le plus vif regret,Lorsquau maître des dieux on fit cette prière :Oui-dà ! poursuivit lhydre, et voilà ce qui fait Que je tavale la première. 91 Manque-t-on de raisons pour commettre un forfait?. FABLES DE LESSING, FABLE XIV. LE RENARD ET LE MASQUE. iViAiTRE renardRencontra, par hasard,Un masque du théâtre où sillustra Térence ;La bouche de ce masque, ouverte avec excès, Létonna, comme bien lon pense : Quelle tête !• dit-il, après Lavoir examiné de près : Vraiment, la découverte est belle ! Bouché ouverte, et point de cervelle î Ccst la tète dun babillard. Parleurs sans honte, et que rien népouvanteCruels bourreaux de loreille innocente,Vous étiez connus du renard. LIVRE II. 95 FABLE XV. LE CORBEAU ET LE RENARD. X iiiLÉ par les chais du voisin, Un jardinier, dans sa colère, Avait pour eux laissé par terreUn gros morceau de chair, plein dun subtil ] corbeau lenleva, joyeux de cette aubaine5 Et volant au plus haut dun chêne, •Il sapprêtait à faire un repas excellent,Quand le renard survint : Le fin matois se traîne Au pied de larbre doucement; Lui crie : O bonté souveraine ?Du puissant Jupiter majestueux oiseau,Je te salue.


Size: 2285px × 1094px
Photo credit: © The Reading Room / Alamy / Afripics
License: Licensed
Model Released: No

Keywords: ., bookcentury1800, bookdecade1810, bookidfablesdeless, bookyear1811