. L'étang des soeurs-grises . il devait y avoir une grande fête au château, unbal avec souper, pour lequel arrivaient encore de nouveauxhôtes. Camille Richard, à Paris depuis quelque temps pour affairespersonnelles, annonçait son retour pour ce jour-là même. Allons ! se dit Honorine, cest le moment. Jaime autant quil soit là, car le coup sera terrible pour Bertrand, et la présence dunami ne lui sera pas de trop. Elle attendit le jour même dubal, assez tard; et, quelques heuresavant louverture de la fête, alors que Camille Richard avait déjàrepris possession de la chambre qui lui était réservée
. L'étang des soeurs-grises . il devait y avoir une grande fête au château, unbal avec souper, pour lequel arrivaient encore de nouveauxhôtes. Camille Richard, à Paris depuis quelque temps pour affairespersonnelles, annonçait son retour pour ce jour-là même. Allons ! se dit Honorine, cest le moment. Jaime autant quil soit là, car le coup sera terrible pour Bertrand, et la présence dunami ne lui sera pas de trop. Elle attendit le jour même dubal, assez tard; et, quelques heuresavant louverture de la fête, alors que Camille Richard avait déjàrepris possession de la chambre qui lui était réservée dhabitude,elle alla trouver M»» Duclerc tout affairée des préparatifs à termi-ner et des ordres à donner. — Maman, lui dit-elle, je viens vous demander une autori-sation. — Laquelle ? — Oh ! peu de chose, mais à quoi je tiens beaucoup. — Tu prends mal ton moment. Tu vois que je ne sais où donnerde la tête. Dépêche-toi: de quoi sagit-il î — M. Camille Richard est revenu. LES DEUX SŒURS n. Grâce, lui dit-elle, je suis à ta merci, ne me perds pas. — Oui, je le sais, et jen suis enchantée, car il est plein de gaietéet dentrain, et Ton samuse dix fois plus quand il est là. — Il a repris possession de son ancienne chambre. — Naturellement. — Je désirerais que vous me donnassiez lautorisation de fairapréparer la chambre en lace pour M. Bertrand. ^S-* Liv. 28 I •— 218 LÉTANG DES SŒURS-GRISES — Mais il a la sienne depuis quil est ici ! — Justement. Je pense quil vaut mieux quil soit plus près deson ami. * — Pourquoi cela ? demanda M™** Duclerc, en regardant sa filleavec plus dattention. — Parce quil sera plus loin de moi î M* Bissy, au château de sa mère, avait, comme à Poitiers, sonappartement séparé de celui de son mari, et le hasard avait faitque lappartement destiné à Bertrand se trouvait situé dans lecorps de bâtiment où Honorine avait établi ses pénates de villégia-ture au Roveray. — Ah! fit M
Size: 1407px × 1776px
Photo credit: © Reading Room 2020 / Alamy / Afripics
License: Licensed
Model Released: No
Keywords: ., bookcentury1800, bookdecade1880, bookidltangdessoeu, bookyear1881