. Le pegme de Pierre Covstav . \ VN tas de beaux difeurs 6C babil*lars du palais, lcfquelz Plato ap*pelle ouuriers de language, sefti*ment apporter quelque choie de braueenvn parlement^ parvn bruit Se fonde parolles vaines, foutiennent aux iui?ges les caufes réloignées des raifons de*quité«Enquoy ces gens rusés ne voyët L^^pas que nature apporte, que les chofes (¥&$qui font aliénés de la vérité ôc du droit,font plus fouillées par language <5£ qui eft la force de dire fi grande,ou quelle iplendeur doraifon peut êtretelle,fi non quen eut affaire à des gensentièrement folz, de fair
. Le pegme de Pierre Covstav . \ VN tas de beaux difeurs 6C babil*lars du palais, lcfquelz Plato ap*pelle ouuriers de language, sefti*ment apporter quelque choie de braueenvn parlement^ parvn bruit Se fonde parolles vaines, foutiennent aux iui?ges les caufes réloignées des raifons de*quité«Enquoy ces gens rusés ne voyët L^^pas que nature apporte, que les chofes (¥&$qui font aliénés de la vérité ôc du droit,font plus fouillées par language <5£ qui eft la force de dire fi grande,ou quelle iplendeur doraifon peut êtretelle,fi non quen eut affaire à des gensentièrement folz, de faire vne iniufticeapparoitreiuftice, ou couurir vne me*chanceté fous les termes dhoneftetécDoù eft venu 1 anciéne coutume de de*clamer à la cruche, à ce que les orateursne fortiffent des bornes de leur fuiet, enquoy fi aucun failloit, il étoit puni félonlarbitrage du iuge. Delaaufsi vient leprouerbe,vn beuf fur la langue. Or comme Cicero temoigne3la compagnie des & I. m luges dcfon tcms auoit tant afTemblédenuie cnuerstoutes les nations contre foy,qu il n ctoit pofsible àceluy perdre fa caufe,qui auoit vn orateur cloquentSe fort à la rencontre, ou grands deniers ôC finances*Pourtant au rapport de Pompée fut faite vneloy,que celuy auquel puifTance étoit donnée de parler,acheuat en trois heures. Carfi la vérité feule doitdominer en iugemens,il faut couper ce trop depa*rolles qui outre mefure fe repant ÔC coule. A cétecaufe fut par toute lafifemblée des Grecs rendu am*pie témoignage de force ÔC liberté à VlifTes, parcequ il auoit reprimé par fon oraifon Therfites,&:par choiere prtfente auoit rompu la loquacité duplus importun des hommes qui pariant trop libre*ment attiibit des étincelles de parolles au grandAgamennon. Que ie ne fois, dit il dedans Homere,plus nommépère dcTdemachus:fj ienete prens,& tedépoulledeteshabis, la robe, <$£ le porpoint,cx:ce qui cou;ure tes hontes, te menant tout pleurant aux naui;res légèr
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