Histoire de la révolution de 1848 . teur (2), qui annonçait ;\ la Franceque MM. Thiers et Odilon Barrot étaientchargés par le roi de former un nouveau ca-binet. La nomination du maréchal Bugeaudsuivait cette note, comme pour en eflaceraussitôt leffet favorable. Le roi cependant,après avoir conféré quelques instants avecM. Guizot, qui attendait dans la chambre voi-sine le départ de M. Thiers, persuadé quilavait accordé au-delà de ce qui était néces-saire, alla se reposer, sans concevoir lombredun doute sur laccueil réservé, dans Paris,à des concessions de cette nature; il étaitquatre heures du


Histoire de la révolution de 1848 . teur (2), qui annonçait ;\ la Franceque MM. Thiers et Odilon Barrot étaientchargés par le roi de former un nouveau ca-binet. La nomination du maréchal Bugeaudsuivait cette note, comme pour en eflaceraussitôt leffet favorable. Le roi cependant,après avoir conféré quelques instants avecM. Guizot, qui attendait dans la chambre voi-sine le départ de M. Thiers, persuadé quilavait accordé au-delà de ce qui était néces-saire, alla se reposer, sans concevoir lombredun doute sur laccueil réservé, dans Paris,à des concessions de cette nature; il étaitquatre heures du matin; il dormit paisible-ment jusquà sept heures. Et pourtant rien no pouvait être fait à cette (1) < Jo «ai» 00 que jai, jignore o» que jaurai, • r6poniluitLoul»-Iliilippo II lu proposition do âisiouilro lu (.linmliie. (2| Ccllu note lut iniiirdc au J/oiii(«ur, mai» dnii! lu piutionon officirllr, lundi» que la partie offioifllo contenait la uomi»uutiuu ilu iniirioliul lliigoaml. PREMIÈRE PARTIE. III (Il viti;i: sLU iicii Li:\heure critique de plus inconséquent ni quitrahit mieux le trouhle des conseils; riennétait plus capable dexalter lesprit révolu-tionnaire. Jeter à la multitude en armes lenom de M. Barrot, cétait lui montrer laroj-auté aux abois, humiliée, suppliante. Im-poser à la garde nationale le commandementdu maréchal Bngeaud, dun homme antipa-thique aux Parisiens, stigmatisé dans leurmémoire par un des souvenirs les plus ineffa-çables de nos guerres civiles, dun hommeenfin dont le nom écartait tout espoir dac-commodement, cétait saliéner la force mo-rale qui pouvait, en soutenant le nouveauministère, produire quelque impression surle peuple et donner du prix à la concessiontardive quon se décidait à Uii faire. Il y avait, dans ces deux mesures si oppo-sées, faiblesse et provocation, défaut dhabi-leté et défaut de franchise. Le plus prudent des rois et le mieux expérimenté semblaitavoir perdu soudain,


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