Le pape ; La pitié suprême ; Religions et religion ; L'âne . II PREMIÈRE RÉFLEXIUK Pas de religion qui ne blasphème un peu. Lune en croquemilaine habille le bon Dieu ; II fait son paradis du hurlement des ànies ; Sa cave à son plafond jette un reflet de flammes, II grince, et son bonheur est davoir un enfer A remuer avec une fourche de fer. Lautre à la main lui plante un grand sabre, et laffuble Dun uniforme mal caché par sa chasuble ; 18-2 UELIGIONS ET RELIGION. Il a lobus en bas et la foudre là-haut; il élait Jéhovah, le voilà Sabaoth ; On le fait tambour-maître et général darmée; 11 va-t-en
Le pape ; La pitié suprême ; Religions et religion ; L'âne . II PREMIÈRE RÉFLEXIUK Pas de religion qui ne blasphème un peu. Lune en croquemilaine habille le bon Dieu ; II fait son paradis du hurlement des ànies ; Sa cave à son plafond jette un reflet de flammes, II grince, et son bonheur est davoir un enfer A remuer avec une fourche de fer. Lautre à la main lui plante un grand sabre, et laffuble Dun uniforme mal caché par sa chasuble ; 18-2 UELIGIONS ET RELIGION. Il a lobus en bas et la foudre là-haut; il élait Jéhovah, le voilà Sabaoth ; On le fait tambour-maître et général darmée; 11 va-t-en guerre. Étant riche en noir de fumée, Beizébuth jus([uà Dieu se glisse, et cet escroc Lui charbonue en riant deux moustaches en croc; Le Père Éternel sent vaguement quon le berne, Se laisse faire, met léclair dans sa giberne, Se voit destitué par le pape, permet Que la bataille accroche à sa mitre un pluinel, Ferme les yeux sur lhomme, être irrémédiable, Et, nétant plus bon Dieu, tâche dêtre bon III LE THÉOLOGIEN 0 Ihéologion, lu dis : — Rêveurs, penseurs,En fouillant on ne sait sous quelles épaisseurs,Vous avez découvert un Dieu sans fin, sans forme;Vous niez quil se lasse, et vous niez quil donne ;Ce Dieu na pas dhistoire. Est-il juif, arien,Grec, indou, parsi? Non. Il ne ressemble à rien. 184 RELIGIONS ET UELICION. Il na pas de légende arrangeable en cantique,llaisonnons. Croyez-vous ce Diou-Ià l)ion pratique? Tu dis : — Un Dieu nest pas ce que vous supposez. Un Dieu, cest une tour dont on lait les fossés. Cest une silhouette au delà dun abîme. Ne point le voir est mal, et trop le voir est crime. Lautel, cest lui. Jamais la foule nadmettrait Lêtre pur, linfini compliqué par labstrait. Dieu, cela nest pas, tant que ce nest pas en pierre. II faut une maison pour mettre la prière. Dieu doit aller, venir, entrer, passer, marcher. 11 a lange à sa porte, ainsi (juun roi larcher. Homme, il me faut son pied imprimé sur m
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