. XVIIIe Siècle, Galant et Littéraire. r lescoulisses, souvrir dans la fcuile un passage et sélancerdans une voiture élégante; tandis que mille honnêtesfemmes, qui ne savent point danser et donner un prix^ leurs faveurs, vont tristement se faire éclabousser parelle. Nos danseuses Indiennes sont bien moins exi-geantes; la loi leur assigne pour toute rétribution unefeuille de Bétel, et malgré la modicité du présent, lattraitdu plaisir les occupe tout entières. Dans nos climats,nos danseuses sont tendres par convention, ce sont desespèces de thermomètres que lor fait monter : aux Indes,les Bayade


. XVIIIe Siècle, Galant et Littéraire. r lescoulisses, souvrir dans la fcuile un passage et sélancerdans une voiture élégante; tandis que mille honnêtesfemmes, qui ne savent point danser et donner un prix^ leurs faveurs, vont tristement se faire éclabousser parelle. Nos danseuses Indiennes sont bien moins exi-geantes; la loi leur assigne pour toute rétribution unefeuille de Bétel, et malgré la modicité du présent, lattraitdu plaisir les occupe tout entières. Dans nos climats,nos danseuses sont tendres par convention, ce sont desespèces de thermomètres que lor fait monter : aux Indes,les Bayaderes sont animées par la volupté, et cettevolupté-là vaut, pour le moins, les plaisirs glacés quenos Odalisques nous font payer si cher. Après avoir donné une esquisse de la détinition desBayaderes, je me dois encore de répéter un avertissementque donna un Auteur célèbre : Jeunes filles, ce Livre nestpas pour vous. 333 XVI^^ Jcurné(i: /N/V. %A SA ^A/^A-S/ t,\ANAVV/sA\AVVV\»AVNVN/NA^A/VWVVV^V-VV*NA ^A^A^/^ ©V. Le Triomphe de VAmour IL est des cas où lhomme est trop foible pour sentir tout sonbonheur, il succombe quelquefois, et la mort est le prixdes plaisirs ; un Marin est un homme qui sent tout aussi bienquun autre; après avoir erré long-temps sur une mer agitée,en butte aux orages, aux dangers si terribles de sa fureur, ilvoit la terre, son bonheur létonné, la joie lemporte, il expireau moment quil devoit jouir. Un amant, dont le bonheur estau comble, qui,après avoir éprouvé tout ce que labsence a decruel, se voit auprès de ce quil aime, est étourdi par lexcèsdu bonheur ; la tête lui tourne, au lieu de jouir il rappelle sespeines passées et perd un temps précieux : javois fait desprojets, jen avois fait dexcellents, je regardois ma Fanni, etlamour, le respect, (^ue sçais-je moi, un sentiment que je — 334 — ne puis bien définir, recula mon bonheur de quelquesinstants. En sortant du jardin nous étions retournés dans ce mêmesa


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