. Deux ans chez les anthropophages et les sultans du centre africain. Préf. de Camille Guy . nt deglisser dans les mains de celui qui le porte. Les Golos sont une race inférieure à peu prèsdisparue. Population agricole et paisible, les Golossont très laids. Leurs femmes ont les oreilles,le nez et les lèvres percées et sintroduisent dansces orifices des bâtons, des morceaux divoire etmême des morceaux de fer ou de métal. LesGolos sont presque toujours esclaves des AZandès. Il y avait déjà dix-huit mois que javais quittéla France. Bien que ma forte constitution meûtpermis de résister au climat,


. Deux ans chez les anthropophages et les sultans du centre africain. Préf. de Camille Guy . nt deglisser dans les mains de celui qui le porte. Les Golos sont une race inférieure à peu prèsdisparue. Population agricole et paisible, les Golossont très laids. Leurs femmes ont les oreilles,le nez et les lèvres percées et sintroduisent dansces orifices des bâtons, des morceaux divoire etmême des morceaux de fer ou de métal. LesGolos sont presque toujours esclaves des AZandès. Il y avait déjà dix-huit mois que javais quittéla France. Bien que ma forte constitution meûtpermis de résister au climat, je commençais toute-fois à ressentir les atteintes que les privations et lamauvaise nourriture faisaient à ma santé. Les accès de fièvre devenaient plus fréquents,lanémie se faisait sentir davantage. Seul lappétitsubsistait, chose terrible lorsque les vivresmanquent. Il fallait pourtant songer à refairelimmense route qui me séparait de lembouchuredu Congo, alors quil meût été facile de rejoindrele Nil et de gagner Khartoum, maintenant soustraità la Ansak CHAPITRE TREIZIÈME 191 Mais les transports de lénorme quantité divoireque nous avions recueilli nous obligeait à repasserpar la route déjà suivie et nous navions pas finide lutter et de souffrir pour ramener à bon portnotre précieuse cargaison. Après avoir visité lesenvirons de Tamboura, de Fort-Desaix et de Ziber,lancien poste français, je regagnais par Djem-mah le sultanat de Rafaï. Avant daller métablir pour un mois chez cesultan, je restai une quinzaine de jours auprès deM. Bonnel de Mézières, revenu de Tamboura, oùil mavait succédé. Je le trouvai superbementinstallé dans la grande plaine qui borde M Bomousur la rive française, face à la mangba de sétait fait construire une immense case depaille de quinze mètres de diamètre et avait réussi,avec des meubles du pays et quelques étoffes detraite, à se loger sinon luxueusement, du moinsdune façon tr


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